Index des noms de famille dans les ouvrages de Jean-Marie Thiebaud

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Articles: L'aristocratie japonaise


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 Titre: L'aristocratie japonaise
 Ecrit par: Jean-Marie Thiébaud

  L'aristocratie japonaise

par le docteur Jean-Marie Thiébaud

Le kazoku (ascendance fleurie) désigna la noblesse japonaise telle qu'elle exista de 1869 à 1947. Cette noblesse résultait de la fusion des daimyô (noblesse féodale antérieure à l'ère Meiji) du kuge (noblesse et hauts fonctionnaires de la cour impériale à Tôkyô). Parmi les membres du kuge, on distinguait le dojo (nobles autorisés à s'asseoir sur le sol aux côtés de l'empereur) et le jige (tous les autres, ne possédant pas ce rare privilège).
En 1884, en l'année 17 de l'ère Meiji, le gouvernement japonais établit une hiérarchie nobiliaire, parfaitement calquée sur les titres de la noblesse anglaise. L'ancien shogun, Tokugawa Yoshinobu avait déjà été élevé au rang de prince. Ce titre de prince (ko) fut également attribué aux héritiers des cinq familles de régents (go-seike) : les Konoe, les Takatsukasa, les Kujo, les Ichijo et les Nijo. Les Shô, descendants des rois des îles Ryükyü, durent se contenter du titre de marquis. L'ancienne maison royale de Corée, après l'annexion de ce pays par le Japon, reçut le titre d'ozoku (de lignage royal), d'un niveau certes inférieur à l'empereur mais supérieur à l'ensemble de la noblesse japonaise. Le titre de taikoxacu (grand-prince) est limité depuis 1963 aux descendants mâles du grand roi coréen Kojon.
Le 31 mars 1908, on dénombrait au Japon 15 ko (ou koshaku) (ducs), 36 ko (ou koshaku) (marquis), 100 haku (ou hakushaku) (comtes), 375 shi (ou shishaku) (vicomtes) et 376 dan (ou danshaku) (barons), le tout représentant 902 familles, comprenant en tout quelque 4600 membres.
De nos jours, on recense 25 princes, 50 ducs et marquis, 137 comtes, 429 vicomtes et 873 barons, soit 1514 personnes. Une loi adoptée en 1959 limite le nombre des princes, des ducs et des marquis et on ne peut en créer de nouveaux que si des lignées portant un de ces titres se sont éteintes.
Les titres se transmettent par ordre de primogéniture.
Le dévouement d'un noble japonais va jusqu'au sacrifice de sa vie. Le rituel du seppuku (suicide ritualisé) est le symbole de la valeur centrale de l'éthique de la noblesse japonaise. On retrouvera cetta attitude dans le dévouement sans limite des soldats japonais pendant la seconde guerre mondiale.
Mon, monsho, mondokoro et kamon désignent les symboles héraldiques familiaux. Le terme mon s'applique à n'importe quel symbole tandis que kamon et mondokoro s'appliquent uniquement aux symboles familiaux.

Bibliographie : Takie Suguyama Lebra, Above the Clouds. Status Culture of the Modern Japanese Nobility, Berkeley, University of California,1993.
Encyclopædia Britannica.
Richard J. Miller, Ancient Japanese Nobility : The Kabane Ranking System, University of California Publications : Occasionnal Papers, n° 7.
Toyohara Chikanohu, A Mirror of Japanese Nobility, 1887.




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