Titre: LE SAINT-SUAIRE DE BESANCON, avril 2006 |
Ecrit par: Jean-Marie Thiébaud |
Abréviation : A.D.D. : Archives Départementales du Doubs. Le Saint Suaire aurait été offert à l'église de Besançon par l'empereur Théodose mais ceci ne repose sur aucune base historique. Cette relique n'était peut-être qu'une simple copie du Saint Suaire de Turin qui séjourna pendant 34 ans en Franche-Comté (de 1418 à 1452) dans la collégiale de Saint-Hippolyte (25) avant d'être offerte au duc Louis de Savoie et à son épouse, Anne de Chypre, par Marguerite de Charny, veuve du comte Humbert de la Roche. Pour exposer au public le Saint Suaire de Besançon, conservé habituellement dans un précieux coffret (dont les trois clefs étaient, par exemple, confiées au chanoine Raillard, à l'archidiacre de Salins et à l'écolâtre le 25 juin 1523) (A.D.D., n° G 192). Le 23 juin 1529, on organisa une grande procession pour aller montrer le Saint Suaire aux Clarisses (A.D.D., n° G 230). L'official, archidiacre de Salins (39), raconta que s'étant voué au Saint Suaire il a échappé, à Gy, à un péril mortel et qu'il désirait qu'on pût trouver dans la cathédrale Saint-Étienne un lieu convenable pour y déposer cette précieuse relique (octobre 1531) (A.D.D., n° G 193). Depuis le 7 janvier 1531, le Saint Suaire était conservé dans le tabernacle qu'on venait de lui construire dans la chapelle de saint Maimbœuf. Pour répondre à la demande de l'official, on demanda au chanoine Jean Garnier d'enlever du retable de cette chapelle les statues de pierre qu'y avait fait placer son oncle Henri Garnier et de les placer contre un mur de la chapelle (7 décembre 1531) (A.D.D., n° G 193). On avait déjà formulé cette demande auprès du chanoine Jean Garnier, le 19 juin 1528 mais ce dernier avait vivement protesté (A.D.D., n° G 193). Cette attitude indignée semble confirmer que le Saint Suaire de Besançon ne devait être qu'une simple copie puisqu'il n'était pas considéré, par le clergé lui-même, comme un objet de grande valeur. Les grandes reliques vénérées dans la cathédrale Saint-Étienne étaient, depuis des siècles, des ossements des saints Ferréol et Ferjeux (les premiers martyrs de Besançon), enfermées dans une châsse en or. Les textes n'évoquent plus que deux clefs du reliquaire du Saint Suaire déposées dans le coffre du trésor de la cathédrale le 21 juin 1542 (A.D.D., n° G 194). Pour présenter la relique, on confectionna un théâtre en mars 1539 (A.D.D., n° G 193) puis on recouvrit de soie rouge la châsse du Saint Suaire depuis le 4 mai 1612 (A.D.D., n° G 201). Un peu plus tard, le 5 avril 1619, on avait décidé de faire installer une grille autour de l'autel du Saint Suaire (A.D.D., n° G 202). Le 21 mai 1621, à la demande du comte de Saint-Amour, on construisit un petit théâtre à côté du grand pour faire mieux voir le Saint Suaire au prince de Condé (A.D.D., n° G 202). Le Saint Suaire était déroulé devant les fidèles les jours de Pâques, dans le cadre d'un mystère (sauf en cas de risque de peste (A.D.D., n° G 194) et de l'Ascension (parfois le dimanche qui suivait cette dernière fête comme le chapitre le décida le 11 mai 1547) (A.D.D., n° G 195). Le 20 décembre 1579, le pape Grégoire XIII accorda un privilège à l'autel du Saint Suaire (A.D.D., n° G 198). La relique faillit quitter Besançon lorsqu'un soldat de Tremblecourt projeta de l'enlever en 1595. Le 25 août 1599, le chapitre métropolitain de Besançon décida qu' « on ne montrera plus, exceptionnellement, le Saint Suaire qu'aux rois, ducs et princes de sang royal » (A.D.D., n° G 200) mais cette résolution, décidément trop restrictive et fort dommageable pour les finances du chapitre (comme on le verra plus loin), ne sera jamais appliquée et, six mois plus tard, M. de Lux, simple baron, aura droit à une ostension du Saint Suaire. Cette ostension était toujours confiée aux deux plus anciens chanoines du chapitre et ce ne sera que lors de la venue de Louis XIV que l'archevêque de Besançon daigna procéder lui-même à cette cérémonie. Le cérémonial de l'ostension avait été décidé avec précision dans un document du 8 mai 1592 (A.D.D., n° G 199). Béatrix de Cusance fonda une messe du Saint Suaire et fit de nombreux dons pour l'ornementation de la chapelle abritant la relique. Au début de la guerre de Dix Ans, le 19 novembre 1636, le chapitre métropolitain de Besançon envoya aux Dolois cinq images du Saint Suaire contre la peste. Les habitants les ont affichées aux quatre coins et au milieu de la ville - M. de BASSOMPIERRE, officier du duc de Lorraine - juillet 1634 (A.D.D., n° G 203) puis, le 30 avril 1637, on porta le Saint Suaire en procession pour « l'heureux succès des armes impériales » (A.D.D., n° G 203). Deux ans plus tôt, le duc de Lorraine avait fait suspendre deux drapeaux dans la chapelle du Saint Suaire tandis qu'on faisait réaliser pour l'empereur d'Allemagne une copie grandeur nature de la relique, sur laquelle on fit inscrire : VERA SYNDONIS BISUN. EFFIGIES. Le 26 octobre 1644, le chapitre célébra une messe au Saint Suaire pour remercier de la guérison du duc de Lorraine et demander le succès des armes de la maison d'Autriche (A.D.D., n° G 205). Le 5 juillet 1662, la confrérie de Saint-Claude à Rome (qui regroupait des milliers de Francs-Comtois ayant trouvé refuge dans la ville éternelle pendant la guerre de Dix Ans) demanda un portrait sur soie du Saint Suaire pour son église, récemment bâtie. Le chapitre de Besançon répondit favorablement à cette demande a condition que la reproduction ne sera pas de la grandeur de l'original et qu'elle portera l'indication que ce n'est qu'une copie (A.D.D., n° G 206). Après la première conquête de la Franche-Comté par les troupes de Louis XIV, les chanoines du chapitre métropolitain de Besançon décidèrent, le 11 octobre 1669 de transférer le Saint Suaire de la cathédrale Saint-Étienne à la cathédrale Saint-Jean qui abrita aussi désormais les restes des comtes palatins de Bourgogne. Sur l'emplacement de l'ancienne cathédrale Saint-Étienne, Vauban dressa une citadelle destinée a fortifier les hauteurs qui dominent la boucle du Doubs. Peu avant la seconde conquête, on adressa des prières solennelles au Suaire pour le salut de la province. C'était le 28 février 1674. La Franche-Comté tomba néanmoins définitivement aux mains des Français ce qui n'entama nullement la foi des Bisontins dans leur précieuse relique. Les Français, nouveaux maîtres de la province, s'employèrent mettre tout en œuvre pour préserver la relique : c'est ainsi que le ministre Michel de Chamillard invita le chapitre à ne pas montrer le Saint Suaire pendant la guerre (lettres des 17 et 23 février 1705), « crainte de surprise » (A.D.D., n° G 216). Le 16 octobre 1697, on fait état d'un miracle dû à l'intervention et l'invocation du Saint Suaire de Besançon (A.D.D., n° G 214). Le 31 octobre 1699, des actions de grâce sont rendues au Saint Suaire à cause du beau temps revenu pour les récoltes (A.D.D., n° G 214). Plus tard, le 27 juin 1749, on fera une procession avec la relique « pour la cessation des pluies » (A.D.D., n° G 223). Mais on l'implore aussi et surtout pour les maladies des yeux : c'est ainsi qu'une femme fut autorisé en février 1700 à baiser le coffre du Saint Suaire dans l'espoir d'obtenir sa guérison. De même, Monsieur de Romecourt, lieutenant de la citadelle de Besançon et souffrant lui aussi des yeux vint baiser la relique le 2 mai 1704. Le 12 septembre 1714, le Père Varin, minime, raconte qu'il a trouvé dans la bibliothèque de son couvent un antique manuscrit, apportant que le Saint Suaire donné à l'église de Besançon par l'empereur Théodose était resté 753 ans caché dans le mur de la cathédrale Saint-Étienne, où Hugues II le retrouva. Le chapitre métropolitain nomme aussitôt une commission pour vérifier cette assertion (A.D.D., n° G 217). Le 6 décembre 1730, on déposa le Saint Suaire sous l'autel de Prime, muni à cet effet de fortes serrures et de barreaux (A.D.D., n° G 219). En mai 1748, Pierre Antoine de Grammont, archevêque de Besançon posa la première pierre d'une nouvelle chapelle pour abriter le Saint Suaire et, sur cette pierre, on mit une lame de plomb avec l'inscription suivante : HUNC PRIMARIUM LAPIDEM MARMORUM HUJUSCE SANCTISSIMÆ SYNDONIS SACELLI POSUIT ANTONIUS PETRUS DE GRAMMONT ARCHIEPISCOPUS BISUNTINUS SEPTIMO IDUS MAII ANNO DOMINI MDCCXLVIII La décoration des quatre murs de cette chapelle fut confiée à Charles André (dit Carle) Vanloo (1705-1765). L'artiste accepta cette mission moyennant 1600 francs par peinture et une reproduction du Saint Suaire brodée en perles sur drap d'or par les Visitandines de Besançon pour sa femme (A.D.D., n° G 223). Les travaux ayant été achevés, on transféra le Saint Suaire dans sa nouvelle chapelle le 17 mars 1756 (A.D.D., n° G 224) et, deux semaines plus tard, on transporta le Saint Sacrement de la chapelle de Saint-Denis à celle du Saint Suaire. Le Saint Suaire de Besançon fut lacéré pendant la Révolution de 1789. Les patriotes bisontins l'avaient envoyé à Paris. On l'y transforma aussitôt en charpie pour bander et panser les soldats blessés de la République. Le chapitre métropolitain perdait ainsi une source non négligeable de revenus. Pendant des siècles, la présence du Saint Suaire avait fait pleuvoir les donations en argent (60 francs par le duc de Bellegarde le 24.04.1631 ; une promesse de 10 000 francs par une Bisontine, Suzanne d'Orchamps, décédée le 2 février 1626 en échange du droit d'inhumation dans la chapelle de la relique (ce qui ne manqua pas de créer de sérieuses difficultés avec son héritier) ; une somme de 1000 francs et divers autres dons par Béatrix de Cusance, quatre doublons d'or d'Espagne par la marquise de Ruffey, deux philippes-thaler d'or par l'abbesse d'Épinal, le 30 mars 1602, 56 francs 6 gros par le marquis d'Havré le 23 mars 1619, 60 francs plus un ex-voto en or, représentant deux yeux (1), par Béatrix de Reinach en 1621, quatorze sequins d'or par M. d'Aumont le 16 octobre 1624, 4500 livres par le sieur Besse le 26 juin 1625, dix doublons d'or par le prince de Condé 19 juin 1626, 20 patagons par la princesse de Phalsbourg le 26.07.1628 (avec promesse d'envoyer des ornements), 600 francs par le baron de Balançon, 60 francs par le duc de Bellegarde le 14 avril 1631, 1000 francs pour la fondation d'une messe des Cinq Plaies le 27 septembre 1634, 100 francs légués par le chanoine d'Orival le 13 mai 1699, 3000 livres pour une nouvelle chapelle par le chanoine Monnier le 29 novembre 1749, 1500 francs par un anonyme le 22 juillet 1772, etc., etc.) ou en nature (une chaîne d'or en décembre 1531, deux chandeliers d'argent par Louis François de Choiseul, baron de Beaupré, et Madame de Malpierre, sa mère, le 1er juin 1601. deux autres par Cléradius de Vergy, baron de Vaudrey, et Madeleine de Bauffremont, sa femme, le 7 décembre 1601, un ornement de soie par Madame de Rollwiller le 20 juillet 1619, des tentures par la comtesse de Sales en 1619, un bassin et une aiguière d'argent doré par la princesse de Condé le 2 juin 1621, une lampe d'argent par le comte de Champlitte, gouverneur du pays, le 10 septembre 1621, une lampe d'argent et une somme de 300 francs (pour acheter un cens destiné a l'huile qui brûlera devant le Saint Suaire) par Claude de Bauffremont, abbé de Balerne, le 18 février 1626, une chasuble et de la soie par la marquise de Berghes le 16 juillet 1637, une chasuble, deux tuniques et un devant d'autel par l'abbesse de Remiremont) et les fondations diverses (comme celle du chanoine du Pin La Chasnée au début du 17e siècle ou celle de plusieurs offices par le duc Charles IV de Lorraine le 12 février 1638 mais aussi une messe perpétuelle fondée par Monsieur Martin, professeur de Fribourg, une autre par une Française nommée Mouret en juin 1623), sans oublier des messes solennelles comme celle célébrée en 1641 aux intentions de la marquise de Saint-Martin et pour l'âme du marquis de Saint-Martin, son mari, gouverneur de Franche-Comté, mort à Gray (70) le 20 décembre 1641. Les chanoines tiraient aussi grand profit d'images et de rosaires qui avaient touché le Saint Suaire. Ils autorisaient en outre la reproduction sur soie de la relique et en attendaient bien évidemment des heureux acquéreurs de ces petites œuvres d'art des marques tangibles de reconnaissance. Le 24 juillet 1668, ils en envoyèrent un ou deux exemplaires (valant 3 ou 4 doublons) au chanoine Jobelot, négociant à Paris (A.D.D., n° G 207). Le 24 octobre, ils recevaient une somme de 80 francs pour paiement de ces images ayant trouvé rapidement acquéreurs. (1) On implorait surtout le Saint Suaire de Besançon pour la guérison des yeux. Les archives du chapitre métropolitain citent aussi le cas d'une fillette de Besançon, malade des yeux et guérie miraculeusement le 15 mai 1614 (A.D.D., n° G 201). ANNEXE I Certificats de faveurs ou miracles obtenus par l'invocation du Saint Suaire de Besançon au 17e siècle : - par Larme Aubert, femme de Pierre Darausy, tanneur et bourgeois de Verdun (1631) - par Odelin Le Maistre, médecin ordinaire du Roi et premier médecin de Monsieur, frère du Roi (1631) (avec deux lettres du même, datées de Besançon et annonçant sa guérison) - par Sebastien Marye, bourgeois d'Auxerre (89) 1632) - par Nicolas Bouton, comte de Chamilly, sur ouï-dire du maréchal de Grammont (1658) - par différentes personnes embarquées sur mer entre Marseille et Gênes (dont était le chanoine Borrey, de Besançon), certifiant qu'au milieu d'une tempête épouvantable, le calme reparut dès qu'une image ayant touché le Saint Suaire de Besançon eut été jetée dans les flots (1655) - donation faite à la confrérie du Saint Suaire par Anne Marie Liebe, de Fribourg en Suisse, pour avoir part dans ses prières (1661) - Attestations de faveurs par : - Catherine Odinot, femme de Charles Clerc, bourgeois et marchand de Besançon (1664) - Madame Orry, femme de l'avocat Vaillant, de Verdun (1671) - Fondation d'une messe solennelle du Saint Suaire avec collecte « pro navigantibus » par le chanoine Borrey (1672) - Déclaration de François Laffitte, garde du roi de France, blessé au bras et à la mâchoire au siège de Besançon par Louis XIV, guéri par l'intercession du Saint Suaire (1674) - Autre de Huberte Françoise Poly, de Salins (39), fille de M. Poly de Saint-Thiébaud (1677) (A.D.D., n° G 261). ANNEXE II Liste des hautes personnalités françaises et européennes qui ont eu droit à son ostension particulière du Saint Suaire de Besançon : - M. de BEAUJEU et autres gentilshommes – 11.05.1524 à la sacristie de la cathédrale Saint-Étienne (A.D.D., n° G 192). - la maréchale de BOURGOGNE (mère de l'archevêque) - 25.05.1540 (A.D.D., n° G 193). - Madame d'IGNY, veuve du maréchal de LA BAUME – 06.06.1543 (A.D.D., n° G 194). - des gentilshommes de Nozeroy (39), parents du chanoine Jean TORNON - 13.01.1546 (A.D.D., n° G 194). - M. de POITIERS - 13.01.1546 (A.D.D., n° G 194). - la maréchale de BOURGOGNE - 22.08.1548 (A.D.D., n° G 195). -Jean FRANCOLIN, citoyen de Besançon, serviteur de la maison de l'empereur Ferdinand - 25.02.1563 (A.D.D., n° G 196). - M. de VIENNE, seigneur de Ruffey - 29.11.1565 (A.D.D., n° G 196). - le comte de VAUX et Madame de MONTBY - 07.07.1574 (A.D.D., n° G 197). - la duchesse de PARME - 18.05.1580 (A.D.D., n° G 198). - Madame de LIGNÉVILLE-CLERVANS - 13.10.1581 (A.D.D., n° G 198). - la comtesse de PONT-DE-VAUX, sœur de l'archevêque de Besançon - 05.08.1583 (A.D.D., n° G 198). - les ambassadeurs suisses de Fribourg et de Soleure (Suisse) – 07.06.1584 (A.D.D., n° G 198). - Madame d'OSTENDE, fille du comte d'EGMONT - 05.10.1587 (A.D.D., n° G 199). - la princesse de BRUNSWICK, sœur du duc de Lorraine – 11.03.1589 (A.D.D., n° G 199). - la comtesse de CHAMPLITTE - 12.06.1591 (A.D.D., n° G 199). - Madame de TORPES - 20.11.1591 (A.D.D., n° G 199). - le baron de LUX - 12.04.1600 (A.D.D., n° G 200). - le cardinal d'AUTRICHE qui remercia le chapitre le 17.05.1600 (A.D.D., n° G 200). - un groupe de gentilshommes comtois, à la demande de MM. de VELLECLAIRE et de NANCRAY - 26.05.1600 (A.D.D., n° G 200). - Madame de GÂTEY - 17.04.1602 (A.D.D., n° G 200). - la mère du chanoine POURTIER - 02.06.1604 (A.D.D., n° G 201) - le baron de POLLWILLER, envoyé de l'empereur - 23.06.1604 (A.D.D., n° G 201). - la comtesse de CANTECROIX - 21.07.1608 (A.D.D., n° G 201). - MM. BRUN et MARTIN, ambassadeurs et négociateurs - 11.02.1609 (A.D.D., n° G 201). - la comtesse de DUNC - 01.06.1609 (A.D.D., n° G 201). - Madame de VILLEPERROT – 02.06.1610 (A.D.D., n° G 201). - Monsieur de LIMBERCH et Madame de BALANÇON, sa femme – 09.10.1610 (A.D.D., n° G 201). - la comtesse de DUNC - 01.06.1611 (A.D.D., n° G 201). - Monsieur de BOURBONNE - 13.07.1611 (A.D.D., n° G 201). - l'abbé de Saint-Germain d'Auxerre, neveu de Monsieur « Le Grand », gouverneur du duché de Bourgogne - juillet 1611 (A.D.D., n° G 201) - le comte de FURSTEMBERG, député par l'empereur pour assister aux élections des nouveaux gouverneurs de Besançon – 25.06.1614 (A.D.D., n° G 201). - le provincial des Frères prêcheurs - 13.05.1615 (A.D.D., n° G 201). - le comte et la comtesse « d'AUC » - 18.05.1615 (A.D.D., n° G 201). - le vicomte de GAND - 22.06.1615 (A.D.D., n° G 201). - la marquise de RUFFEY - 22.06.1616 (A.D.D., n° G 201). - la marquise d' « AVRÉ » - 13.09.1616 (A.D.D., n° G 201). - Madame d'AUMONT - 09.10.1617 (A.D.D., n° G 202). - l'abbesse de Remiremont - 26.07.1618 (A.D.D., n° G 201). - le marquis d'HAVRÉ - 23.03.1619 (A.D.D., n° G 202). - la marquise d'AUTRICHE - 31.07.1619 (A.D.D., n° G 202). - le président PARFAICT, de Paris, gendre de Madame Le Gros, venu a Besançon dans l'espoir d'obtenir la guérison de sa fille - 02.09.1620 (A.D.D., n° G 202). - le prince et la princesse de CONDÉ - 1621 (A.D.D., n° G 202). - le prince et le duc de LORRAINE – 27.04.1622 (A.D.D., n° G 202). - Jean Jacques CHIFFLET, docteur en médecine, co-gouverneur de Besançon, né à Besançon le 21.01.1588, à Bruxelles le 05.05.1673 - 26.05.1623 (A.D.D., n° G 202). Il avait obtenu le droit de voir de près le Saint Suaire et de le faire reproduire à la condition de soumettre son ouvrage au chapitre et à l'archevêque avant de le mettre sous presse. Jean Jacques Chifflet enverra son livre imprimé à Anvers et ayant pour titre « De linteis sepulchralibus » (décembre 1624). - Madame de LORRAINE - 30.08.1623 (A.D.D., n° G 202). - Madame de VIGNIER, Francaise, - 13.10.1623 (A.D.D., n° G 202). - le prince de NEVERS - 08.11.1623 (A.D.D., n° G 202). - Monsieur d'AUMONT - 16.10.1624 (A.D.D., n° G 202). - le maréchal [François] de BASSOMPIERRE, né au château d'Haroué (54) en Lorraine en 1579, à Provins (77) en 1646, nommé colonel-général des Suisses et des Grisons en 1614, fait maréchal de France en 1622, ambassadeur du roi de France en Suisse - 03.12.1625 (A.D.D., n° G 202). - les chevaliers de l'Arquebuse venus à Besançon de toute la province pour tirer le grand prix (un superbe vase d'argent) - 20.08.1625 (A.D.D., n° G 202). - le comte de RITBERG, chanoine de Cologne - 29.08.1627 (A.D.D., n° G 202). - le marquis de VARAMBON [Christophe de RYE de LA PALUD, marquis de VARAMBON, comte de La ROCHE et de VARAX, baron et seigneur de Balançon, Villersexel (70), Saint-Hippolyte (25), Rougemont (25), Amance (70) et autres lieux] - 29.08.1627 (A.D.D., n° G 202). - la duchesse de CHEVREUSE, épouse du prince de JOINVILLE - 04.09.1627 (A.D.D., n° G 202). - la princesse de PHALSBOURG, sœur du duc de Lorraine - 26.07.1628 (A.D.D., n° G 202). - le général des Capucins - 06.01.1630 (A.D.D., n° G 202). - le duc de BELLEGARDE - 05.04.1631 (A.D.D., n° G 202). - le comte de ROANÈS - 07.04.1631 (A.D.D., n° G 202). - Madame de FARGY - 03.09.1631 (A.D.D., n° G 202). - les religieuses Ursulines de Vesoul (70), réfugiées à Besançon à cause de la guerre - 28.02.1633 (A.D.D., n° G 203). - le comte de CANTECROIX, ambassadeur d'Espagne auprès de l'Empereur - 20.04.1633 (A.D.D., n° G 203). - le marquis de BADE - 21.04.1634 (A.D.D., n° G 203). - M. de BASSOMPIERRE, officier du duc de Lorraine - juillet 1634 (A.D.D., n° G 203). - la comtesse de NASSAU - 19.08.1634 (A.D.D., n° G 203). - le prince de CANTECROIX et Béatrix de CUSANCE, sa femme - 27.04.1635 (A.D.D., n° G 203). - le marquis de TERNON, Belge - 10.10.1635 (A.D.D., n° G 203). - M. de VILLE, envoyé de l'Empereur - 21.05.1636 (A.D.D., n° G 203). - le duc de FLORENCE - novembre 1636 (A.D.D., n° G 203). - le duc de BRAGANCE - novembre 1636 (A.D.D., n° G 203). - les co-gouverneurs de Besançon - 14.05.1638 (A.D.D., n° G 203). - le marquis de VARAMBON lors de son retour de Belgique - 20.07.1644 (A.D.D., n° G 205). - le chartreux BRISEGEON, venu accomplir un vœu au nom de la reine de France (sœur germaine du roi d'Espagne) dont il était confesseur - 10.05.1645 (A.D.D., n° G 205). N.B. : on demanda à Jean Maillot de réaliser une copie du Saint Suaire pour la reine (mais moins grande que l'original, seule l'empereur ayant eu droit à une copie à l'identique). C'est le P. dominicain Tramu qui remit la copie du Saint Suaire à la jeune reine de France. Celle-ci adressa ses remerciements par l'intermédiaire du P. Brisegeon, du comte de Nogent et de l'abbaye du Val de Grâce. - le marquis de LULLIN -16.05.1646 (A.D.D., n° G 205). - le comte de NASSAN - 15.06.1646 (A.D.D., n° G 205). - l'intendant d'Alsace qui a demandé à voir la relique en secret (promettant d'agir auprès du roi de France pour procurer au chapitre bisontin la relâche des dîmes de Belfort et Porrentruy) - 31.07.1647 (A.D.D., n° G 205). - le général des Capucins - 28.08.1647 (A.D.D., n° G 205). - Madame BRUN, femme de l'ambassadeur Antoine BRUN (1600-1654) - 20.12.1647 (A.D.D., n° G 205). - M. de LA BALDE, ambassadeur du roi de France en Suisse - 11.01.1648 (A.D.D., n° G 205). - l'évêque de Genève - 14.04.1648 (A.D.D., n° G 205). - l'abbé de Cîteaux - 20.07.1648 (A.D.D., n° G 205). - l'évêque de Belley [Mgr Jean de PASSELAIGUE, né à Sancoins (18) à Belley (01) le 12.08.1663] - 12.07.1650 (A.D.D., n° G 205). - Madame de LA BAUME-[SAINT-AMOUR], marquise de SAINT-MARTIN, « ayant perdu son œil et désirant accomplir un vœu fait avant son départ pour les Flandres » - 19.10.1652 (A.D.D., n° G 205). - le comte de LANSBERG - 16.04.1653 (A.D.D., n° G 205). - le duc d'ÉPERNON, gouverneur de Bourgogne - 04.07.1653 (A.D.D., n° G 205). - le général des Carmes déchaussés - 19.08.1654 (A.D.D., n° G 205). - le duc de PONT-DE-VAUX (frère de Charles Emmanuel de GORREVOD, archevêque de Besançon) - 28.02.1659 (A.D.D., n° G 206). - le chapitre provincial des Carmes de la province de Narbonne réuni à Besançon - 06.05.1659 (A.D.D., n° G 206). - le prince François de LORRAINE - 01.10.1660 (A.D.D., n° G 206). - le comte de PETINGUE (PETING ?), ambassadeur de l'empereur auprès du roi Philippe IV d'Espagne - 16.10.1662 (A.D.D., n° G 206). - le prince et la princesse de LILLEBONNE, le prince de VAUDÉMONT - 5.06.1663 (A.D.D., n° G 206). - le prince d'AREMBERG -15.02.1669 (A.D.D., n° G 207). - le prince de BADE - 23.12.1669 (A.D.D., n° G 207). - le prince de VAUDÉMONT - 05.04.1672 (A.D.D., n° G 207). - l'internonce - 09.05.1672 (A.D.D., n° G 207). - les ambassadeurs suisses (sur la demande de Monsieur ARDOM) - 30.03.1674 (A.D.D., n° G 208). - l'évêque de Bâle (Suisse) - 14.04.1674 (A.D.D., n° G 208). - Monsieur de LORGES, fils du prince d'ELBEUF - 16.11.1675 (A.D.D., n° G 208). - le duc de MORTEMART - 06.07.1679 (A.D.D., n° G 208). - LOUIS XIV, roi de France, et MARIE-THÉRÈSE, reine de France - 02.06.1682 (l'ostension étant alors faite par l'archevêque en personne) (A.D.D., n° G 210). - le marquis de COURTANVAUX - 26.11.1682 (A.D.D., n° G 210). - le fils du duc d'AUMONT - 11.06.1683 (A.D.D., n° G 210). - la sœur du marquis de MONTAUBAN - 07.05.1683 (A.D.D., n° G 210). N.B. : le marquis de Montauban sera inhumé dans la chapelle Saint-Denis ou des Fonts le 16.07.1687. - l'intendant de la province de Franche-Comté - 28.03.1684, dans le chœur de la cathédrale (A.D.D., n° G 210). - une députation du magistrat de Besançon - 02.06.1685 (A.D.D., n° G 210). - le général des Oratoriens -12.08.1687 (A.D.D., n° G 212). - M. de VENTADOUR - 06.12.1687 (A.D.D., n° G 212). - le général des Antonins français - 27.07.1688 (A.D.D., n° G 212). - P. de LA TOUR, général de l'Oratoire - 24.04.1699 (A.D.D., n° G 214). - le cardinal d'ESTRÉES - 02.10.1699 (A.D.D., n° G 214). - l'intendant de la province de Franche-Comté, Monsieur d'HAROUIS [d'HAROUYS] - 20.04.1701 (A.D.D., n° G 215). - l'évêque de Senlis (60) [Jean-François CHAMILLARD, né a Paris en 1657, ibid. le 16.04.1714, inhumé dans la cathédrale de Senlis], abbé de Baume-(les-Messieurs) (39), frère de M. [Michel] de CHAMILLARD [(1652-1721). Secrétaire d'Etat à la Guerre] - 12.07.1702 (A.D.D., n° G 215). - le comte d'AYEN - 13.12.1702 (A.D.D., n° G 215). - le chanoine de DÉLEMONT et M. de ROMECOURT, lieutenant de la citadelle de Besançon, souffrant des yeux, autorisé à baiser le Saint Suaire le 02.05.1704 (A.D.D., n° G 215). - l'intendant de la province de Franche-Comté [Monsieur LE GUERCHOIS alias LE GUERCHOYS] - 15.10.1708 - (A.D.D., n° G 216). - le roi JACQUES III, détrôné, d'Angleterre, voyageant sous le nom de chevalier de SAINT-GEORGES - 25.06.1711 (A.D.D., n° G 217). - le général des Carmes déchaussés - 01.09.1726 (A.D.D., n° G 219). - M. BILLEREY, professeur de médecine à l'Université de Besançon, qui fait toucher au Saint Suaire trois images en soie destinées à l'électeur de Bavière - l'intendant de la province de Franche-Comté - 10.03.1732 (A.D.D., n° G 219). - le marquis de NESLE - 17.03.1734 (A.D.D., n° G 220). - l'archevêque de Reims [Armand Jules de ROHAN-GUÉMÉNÉ, né à Paris le 10.02.1695, à Saverne (1767) le 28.08.1762, inhumé dans la cathédrale de Reims] et l'évêque d'Embrun [Pierre GUÉRIN de TENCIN, né à Grenoble (38) le 22.08.1679, à Lyon (69) le 02.03.1758] – 17.10.1738 (A.D.D., n° G 220). - l'intendant de la province de Franche-Comté [MAIGRET de SÉRILLY] - 12.10.1746 (A.D.D., n° G 221). - le général des Antonins - 11.08.1748 (A.D.D., n° G 221, 222). - les évêques de Chalon [Henri Louis de ROCHEFORT d'AILLY, né à Vergezac (43) en 1710, à Dijon (21) le 13.06.1772], de Dijon [Claude Marc Antoine d'APCHON, nee à Montbrison (42) le 05.06.1721, à Auch (32) le 21.05.1783] et de Lausanne (Suisse) - mai-juin 1756 (A.D.D., n° G 224). - Mgr Claude Ignace François Xavier Alexis FRANCHET de RANS, évêque de Rhozy (alias Rhosy), né le 07.01.1722, le 21.02.1819 - 26.09.1756 (A.D.D., n° G 224). - M. de BOYNES – 16.06.1760 (A.D.D., n° G 224). - le général des Minimes - 13.08.1760 (A.D.D., n° G 224). - Emilio LANTE, prélat domestique du pape - 27.08.1762 (A.D.D., n° G 225). - Mgr de BOURDEILLE [Henri Joseph Claude de BOURDEILLES, né à Paizay-Naudouin (16) le 07.12.1720, à Paris le 12.12.1802], évêque de Tulle (19) et non de Toul (54) comme écrit par erreur dans l'Inventaire de la série G des Archives du Doubs) - 18.10.1763 (A.D.D., n° G 225). - les officiers de la garnison de Besançon - 05.04.1766 (A.D.D., n° G 225). - la princesse polonaise JABLONOSKA - 09.06.1771 (A.D.D., n° G 226). - le prince polonais SANGUIZNO [SANGUSZKO-LUBARTOWICZ, descendant de la race dynastique de Lituanie] - 13.07.1771 (A.D.D., n° G 226). - la duchesse de CHÂTILLON, femme d'un pair de France - 21.08.1773 (A.D.D., n° G 227). - Mgr François Gaspard de JOUFFROY de GONSANS, né à Gonsans (25) le 15.08.1723, à Pederborn (Allemagne) le 23.01.1799, évêque de Gap (05) - 29.05.1776 (A.D.D., n° G 227). - la duchesse de MAZARIN - 07.10.1776 (A.D.D., n° G 226, 227). - Mgr Marie Joseph de GALARD de TERRAUBE, né à Terraube (32) le 20.05.1736, à Ratisbonne (Allemagne) le 08.10.1804, évêque du Puy (43) - 13.06.1778 (A.D.D., n° G 227) - l'abbé de BOURBON - 03.08.1784 (A.D.D., n° G 229). |