Titre: CRIS DE GUERRE, DEVISES, ADAGES DE LA FRANCHE-COMTE (2) |
Ecrit par: Jean-Marie Thiébaud |
251. FAC ET SPERA (Agis et espère) : devise latine de la famille de Broch d'Hotelans (A. Maire, « Ex-libris francs-comtois »). 252. FAICT. BEN. SENS DEMEURE. EN. PEULX DE. TEMPS. PAISE. LEURE (Fais bien sans attendre. En peu de temps passe l'heure) : devise inscrite sur le cadran solaire encastré dans un mur du jardin de l'ancien monastère de Vaucluse (Doubs) avec le chronogramme 1629 (photo publiée par l'auteur dans le « Dictionnaire des Communes du Doubs », tome VI, p. 3273). 253. FAIRE BIEN, LAISSER DIRE (alias FAIRE BIEN ET LAISSER DIRE) : devise de la famille de Laubépin alias de Laubespin (J. de Champeaux). 254. FAIRE SANS DIRE : devise de la famille Fauche (Chassan et Tausin). Elle est également portée par la branche des Fauche-Borel en Suisse. 255. FAIRE SANS DIRE : devise de la famille de Nervaux (Rolland). 256. FAIS CE QUE DE DOIT : devise de la famille Courlet de Vregille (Chaix d'Est-Ange, « Dictionnaire des familles notables à la fin de l'Ancien Régime »). 257. FAIS QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA : devise de la famille Le Maire de Falletans (Chassan et Tausin). 258. FAIS SERVICE AU DROIT : devise de la famille Perrey (Chassan et Tausin). 259. FAUTE D'AUTRE, GROS PAIN (alias FAUTE D'AUTRE GROSPAIN) : devise de la famille de Grospain (J. de Champeaux, R. de Lurion). 260. FAVEAT DEIPERA URBIS TUTELA : devise de la ville de Gray (Haute-Saône). 261. FÉALTÉ DE THOLONGEON (alias FÉALTÉ DE TOULONGEON) adage de la famille féodale de Toulongeon. 262. FELIX SINE JUGO (alias FOELIX SINE JUGO) (Heureux sans joug) : devise allusive d'Hippolyte Bouvot, cogouverneur de la cité impériale de Besançon. Voir aussi FELIX SINE JUGO NASCITUR. 263. FELIX SINE JUGO NASCITUR : variante de la devise de la famille Bouvot (J. de Champeaux). Voir aussi FELIX SINE JUGO. 264. FERME ET LOYAL : devise de la famille du Montet dont la filiation remonte au XVI° siècle (R. de Lurion). 265. FIDE INCONCUSSA : devise de Jean Claude Nardin, cogouverneur de la cité impériale de Besançon (J.M. Thiébaud, « Les Cogouverneurs � »). 266. FIDEI COTICULA CRUX (alias FIDEI CAUTICULA CRUX) : devise de la famille de Raincourt (Chassan et Tausin). 267. FIDÈLES DE VILLERS-LA-FAYE (alias FIDELLE DE VILERS-LA-FAYE) : adage de la famille féodale de Villers-la-Faye (revue « Héraldique et Généalogie »). 268. FIDELIS (Fidèle) : devise de la famille Pistollet de Saint-Ferjeux (J. de Champeaux). 269. FIDELIS USQUE AD MORTEM ET ULTRA (Fidèle jusqu'à la mort et au-delà) : devise de la famille Aubert de Résie (Chaix d'Est-Ange). Cette devise est également portée par la branche bourguignonne de la famille d'Andelot. 270. FIDELITATIS PRÆMIUM : devise de la famille Thomassin, originaire de Besançon (Doubs) (Chassan et Tausin). 271. FIDES NOMEN HONORAT : devise de la famille de Montfort-Taillant connue depuis 1277 et éteinte en 1655. 272. FIEF (alias FIEFS) DE NEUFCHÂTEL : adage de la puissante famille féodale de Neufchâtel (J. de Champeaux traduit à tort cet adage par « FIER » DE NEUFCHÂTEL). 273. FIERTÉ DE CHATEAUVILAIN : adage de la famille féodale de Chateauvilain connue depuis le XII° siècle (J. de Champeaux, R. de Lurion). 274. FILII SANTORUM SUMUS : devise de Philippe-Olympe Gerbet, né à Poligny (Jura) le 03.02.1798, fils de Jean-Philippe Gerbet et de Françoise-Romaine Grenier, ordonné prêtre en 1822, grand vicaire et chanoine de Meaux en 1838, évêque de Perpignan (Pyrénées-Orientales) du 07.04.1854 (sacré le 29.06.1854) à sa mort le 06.08.1864, auteur de « Trois Rome ou Esquisse de la Rome chrétienne » et de « Dogme régénérateur, l'un des fondateurs de l' « Université catholique » dont il écrivit les premières pages (abbé Loye, « Histoire de l'Eglise de Besançon », tome VI, p. 318-321, A. Rousset, « Dictionnaire des Communes du Jura », tome V, p. 306). 275. FLANDRES ! : cri de guerre de la famille de Saint-Dizier (qui porte « d'or au lion de sable, brisé d'un bâton de gueules ») et est issue des sires de Dampierre, branche des comtes de Flandres (R. de Lurion). 276. FOELIX SINE JUGO (Heureux sans joug) : voir FELIX SINE JUGO. 277. FOLIE DES USIES : adage de la famille féodale des Usies (Usier) citée dès 1040 (J. de Champeaux). 278. FONDÉS SUR ROCHE, LA ROCHELLE SANS REPROCHE : devise de la famille féodale de La Rochelle, citée dès 1292 (R. de Lurion, « Nobiliaire de Franche-Comté »). 279. FORCE DE CAMBARON : adage de la famille de Cambaron connue depuis Hue de Cambaron, chevalier, gardien du comté de Bourgogne en 1312 (R. de Lurion, « Nobiliaire de Franche-Comté »). 280. FORFAITURE DE GRANDSON (alias GRANSON) : dicton sur la famille féodale de Granson, originaire de Suisse et naturalisée en Franche-Comté du XIII° au XV° siècle (J. de Champeaux). Chevalier et Guillaume ont étudié la généalogie de cette famille. Ce dicton infamant rappelle la triste aventure de Jean de Grandson, sire de Pesmes, accusé en 1454 d'avoir voulu soulever la noblesse comtoise contre Philippe le Bon, duc et comte de Bourgogne, qui voulait réduire les privilèges féodaux en usage dans notre province. Jean de Grandson fut arrêté par Jean Nardin, prévôt de Gray (Haute-Saône), accompagné de quelques sergents et hommes d'armes. Philippe le Bon, l'un de ses juges, penchait pour la clémence mais le chancelier Rollin demeura intraitable et, au nom du duc, écrivit au président Gérard de Plaine, chargé de l'enquête préalable, les détails du supplice auquel le seigneur rebelle avait été condamné : « Très chier et bien amé, nous avons dit et déclaré notre sentence sur le procès fait à l'encontre de messire Jehan de Grandson, jadis seigneur de Pesmes, et l'avons condamné à morir, ainsi qu'il vous apperra par nos lettres de lad. Sentence, que nous envoyons avec ceste, et lesquelles s'adressent à vous, et à nostre bailli d'Aval ou à son lieutenant � Nous voulons et vous mandons que tantost après la réception de ceste, vous vous transportiez au lieu de Poligny où est détenu prisonnier ledit messire Jehan et l'interrogez pour savoir s'il voudra dire autre chose plus avant que son procès et sa confession contient � et ce fait lui administrez un chapelain notable homme, et le faites confesser et mettre en état. Et après �, faites procéder incontinent à son exécution ; laquelle exécution pour l'honneur de ses parents, voulons être faite secrettement (sic) ; et au regard de la manière, voulons que, après qu'il sera confessé, comme dit est, on le descende en la fosse et prison basse, dessous celle où il est de présent, et que illecques on lui lie les mains derrière le dos, et que soit mis, ainsi lié que dit est, entre deux coictes de lut pour le estoffer (sic) et faire morit. Et en après voulons que son procès soit montré à ses parens (sic) et amis qui voir le vouldront (sic), en leur disant, comme la vérité sera, que il est mort en ladite fosse et pour honneur de ses parens, nous sommes contens (sic) que son corps soit inhumé aux Jacobins de Poligny � et ce que dit est, mettez à effet toute diligence, notre chier et bien amé. Le Saint Esprit soit garde de vous. » Signé : PHILIPPE. L'ordre fut exécuté. On étouffa le sire de Granson entre deux matelas et on l'inhuma de nuit et en silence dans l'église des Frères Prêcheurs. 281. FORTI FIDE PUGNAT ET VIGILAT : devise de la famille Bernard de Pelagey (J. de Champeaux). Voir aussi FORTITUDO. 282. FORTIS CUSTODIA : devise de Philippe Gaspard de Saporta, de Poligny (Jura), capitaine de cavalerie, mort en 1820 à Champagne (Haute-Marne). La famille de Saporta est originaire de Provence (fer de reliure par F. Lordonné, de Dole (Jura), J. Gauthier et R. de Lurion, op. cit., 2° série, n° 348, Rolland, « Supplément à l'Armorial de Rietstap »). 283. FORTITUDO (Vaillance) : devise de la famille Bernard de Pelagey (« Ex-libris : catalogue de Madame Meyer-Noirel et divers »). 284. FORTUNE � INFORTUNE � FORT-UNE : devise de Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie et comtesse de Bourgogne, qui semble signifier : « Fortune et infortune ne forment vraiment qu'une » ou « Le sort s'acharne vraiment sur une femme » ou « Chance et malheur me renforcent » ou « Dans le bonheur ou le malheur, je resterai forte ».. 285. FOUS DE CHISSEY : adage de la famille féodale de Chissey (Chassan et Tausin). 286. FOY ET HONNEUR EN CROISSANT : devise de la famille de Toytot, de Liesle (Doubs) (Pidoux de La Maduère, « Franche-Comté héraldique ») (N.B. : la devise fait allusion aux deux croissants d'argent � ou aux trois croissants d'or dans une autre version � qui ornent les armoiries de cette famille, et, à son désir de se développer et de progresser). 287. FRACTUS NON RUPTUS (Brisé mais pas cassé) : devise de la famille Crestin d'Oussières (alias Cretin d'Oussières) (Pidoux de La Maduère, « Franche-Comté héraldique », R. de Lurion : Annuaire du Jura, 1862, p. 154) (N.B. : la devise fait allusion au chevron qui orne les armoiries de cette famille). 288. FRAGILE SI, MA BELLO (Fragile oui, mais beau) : devise de la famille Marin, d'Italie, originaire de Franche-Comté (La Roque, « Devises françaises expliquées »). 289. FRANC-COMTOIS, RENDS-TOI, NENNI, MA FOI ! : formule symbolisant la résistance de la Franche-Comté aux tentatives multiples de conquête par ses voisins français. 290. FRANCHISE DE CLAIRON : adage de la famille féodale de Clairon (Chaix d'Est-Ange). 291. FUGIT TEMPUS MANET FIDELITAS : devise de la famille Le Goux. 292. FULGORE ET PRETIO : devise de la famille de Vaulchier du Deschaux anoblie par l'archiduchesse Marguerite d'Autriche en 1516 (avec lettres de confirmation de l'empereur Charles Quint en 1534). François Marie César de Vaulchier du Deschaux, brigadier des armées du Roi, fut créé marquis en 1755. Cette famille subsiste et a donné un député au département du Doubs et des membres à l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon. 293. GALAS SUORUM STRAGE FUGATUR (Galas est mis en fuite par le massacre des siens) : devise de la famille Jannel ou de Jannel (R. de Lurion). Voir aussi J'AY EN ELLE CONFIANCE. 294. GAUDENS EXULTABO IN DEO (J'exulterai de bonheur en Dieu) : variante de la devise de la famille Le Joyant, Joyant de La Croix (Chassan et Tausin). Voir aussi EXALTABO IN DEO. 295. GAUDIUM ET LUCTUM FERO (J'apporte la joie et la peine) : devise inscrite sur une méridienne de 1786 dans la cour intérieure de l'hôtel de ville de Besançon (Doubs). 296. GAZA LÆTUS AGRESTI (Joyeux d'un champêtre trésor) : variante de la devise EST GAZA LÆTUS AGRESTI (voir plus haut). 297. GÉNÉROSITÉ DE RYE : adage de la famille féodale de Rye dont la filiation remonte à 1255 (R. de Lurion). 298. GENTILLESSE DE BELVOIR : adage de la famille féodale de Belvoir (J. de Champeaux). A rapprocher de GENTILLESSE DE CUSANCE. 299. GENTILLESSE DE CUSANCE : adage de l'ancienne famille noble de Cusance (Doubs). A rapprocher de GENTILLESSE DE BELVOIR. 300. GLORIA IN EXCELSIS DEO : inscription latine peinte dans un phylactère porté par des anges sur la fresque qui orne la coupole intérieure de l'église de Traves (Haute-Saône). 301. GRACES À DIEU : devise de la famille Prévost, de Besançon (Doubs), qui a donné des chevaliers de Saint-Georges (J. et L. Gauthier, « Armorial de Franche-Comté », maison de Sancey-le-Grand (Doubs)) 302. GRACIEUSETÉ DE RAY : adage de la famille féodale de Ray qui a donné les ducs de Thèbes et d'Athènes et la famille de La Roche-sur-l'Ognon (J. de Champeaux, R. de Lurion). 303. GRANDEUR DE VIENNE (alias GRANDEUR DES DE VIENNE) : adage de la famille féodale de Vienne (J. de Champeaux). 304. GRAVITÉ DE MONTRICHARD :adage de la famille féodale de Montrichard (J. de Champeaux, R. de Lurion). Voir aussi LOYAULTÉ DE MONTRICHARD. 305. GYMNASIUM, DEO, PATRIÆ ET BONIS ARTIBUS (Collège, consacré à Dieu, à la Patrie et aux Belles-Lettres) : inscription latine gravée depuis 1746 au-dessus de la porte des externes du collège des jésuites de Vesoul (Haute-Saône). Sous Napoléon 1er, on remplaça PATRIÆ par CÆSARI. 306. HARDIESSE DE BOUJAILLES : adage de la famille féodale de Boujailles (J. de Champeaux, R. de Lurion, « Nobiliaire de Franche-Comté »). On le retrouve chez Pierre de Boujailles, cogouverneur de la cité impériale de Besançon (J.M. Thiébaud, « Les Cogouverneurs � »). 307. HAUT (alias HAULTS) À LA MAIN DE CHISSEY (alias HAUT LA MAIN DE CHISSEY ou HAUT À LA MAIN, CHISSEY) : cri d'armes de la famille de Chissey (Chassan et Tausin, R. de Lurion, A. Rousset, tome II, p. 146). 308. HAUT LA LANCE, PILLOT : cri d'armes de la famille Pillot de Chenecey (de Coligny) (Chassan et Tausin). 309. HAUT LA MAIN DE CHISSEY : voir HAUT À LA MAIN DE CHISSEY. 310. HÉ ! DIEU, AIDE-MOY ! : cri de guerre de la famille de La Palud (J. et L. Gauthier, « Armorial de Franche-Comté »). Voir aussi MOURIR PLUTÔT QUE DE SOUILLER. 311. HERCULEUS LABOR (Travail d'Hercule) : formule latine attribuée à Louis XIV pour ses conquêtes de la Franche-Comté (1668 et 1674) (Chassan et Tausin) ce qui, indirectement, constitue un bel hommage à la résistance des Comtois. 312. HEUR M'EST MALHEUR, MALHEUR M'EST HEUR : devise de la famille noble de Poupet qui a donné tant de personnages fameux : Guillaume, écuyer, seigneur de La Chaux-des-Crotenay, trésorier des sauneries de Salins (Jura) puis receveur général des finances du duc Philippe le Bon et maître d'hôtel de Charles le Téméraire, grand duc d'Occident, Jean, évêque de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en 1461 sur la recommandation de Philippe, duc de Bourgogne, et du comte de Charolais, son fils, Guillaume, mécène mort en 1583, seigneur de La Chaux-des-Crotenay, abbé de Baume-(les-Messieurs, Jura), de Balerne et de Goailles, prieur de Saint-Désiré de Lons-le-Saunier (Jura), Charles dit de Clermont, chevalier, seigneur de La Chaux-des-Crotenay, chambellan et premier sommelier du roi de France, de Philippe 1er et de Charles Quint, grand bailli d'Aval en 1511, conseiller de la régence pendant la minorité du roi Charles V, ambassadeur à Rome, précepteur de l'archiduc Ferdinand, mort en 1529 et inhumé dans le caveau sous sa chapelle, assis dans un fauteuil, le sabre à la main (J. de Champeaux, A. Rousset, tome V, p. 309-310). 313. HIC AMOR : devise latine de François Nicolas Eugène Droz, né à Pontarlier (Doubs) le 4 février 1735, mort à Saint-Claude (Jura) le 13 octobre 1805, conseiller au Parlement de Besançon (Doubs) de 1766 à 1790, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Besançon (Chassan et Tausin, J. Gauthier et R. de Lurion, op. cit., première série, n° 134, ex-libris gravé par Michaud avec une devise inscrite au-dessus de la muse de l'histoire tenant à la main son Histoire de Pontarlier, montrant l'attachement que l'auteur a toujours gardé pour sa ville natale). 314. HIC AQUILA ET LEO CONCORDES SUNT (Voici que l'aigle et le lion sont réunis) : devise latine inscrite sur le jeton de mariage de Marie de Bourgogne, fille unique de Charles le Téméraire, avec Maximilien d'Autriche (Chassan et Tausin). L'aigle et le lion sont bien évidemment ceux des Habsbourg et de la Franche-Comté qui venait ainsi de se séparer de la Bourgogne rattachée à la France voisine de Louis XI. 315. HINC SECURITAS (Bonne direction est Sécurité) : devise latine de la famille de Rye, de Rye de Varambon, de Rye de Varax, de Rye, comtes de La Roche-(Saint-Hippolyte) (Chassan et Tausin). 316. HIC TOTUM PASSIS DEO GRATIS : devise latine inscrite avec les initiales L. I. et le chronogramme 1721 sur l'ancienne cure de Viéthorey (Doubs). 317. HISPANICO VINDICI : devise latine de la noble famille Chifflet, de Besançon (Doubs) (« Ex-libris : catalogue de Madame Meyer-Noirel et divers »). 318. HIS QUOS DILIGO (alias HIS QUOS DELIGO) : devise latine de la ville d'Arbois (Jura) (Chassan et Tausin ; Annuaire du Jura, 1862, p. 143). V. aussi DIEU AIDE ARBOIS. 319. HOC SIGNO VINCES (Par ce signe tu vaincras) : devise latine de Constantin le Grand à la bataille de Pont-Milvius (312), reprise et gravée sur un calvaire-cadran de soleil à Molpré (Jura). 320. HOM. HORA. ÆTERN. DEO. (Pour l'homme l'heure, pour Dieu l'éternité) : devise inscrite au-dessus du cadran solaire de la porte du lycée des Augustins à Pontarlier (Doubs). 321. HONNEUR ! : cri d'armes de la famille féodale de Vuillafans, originaire de Vuillafans (Doubs) (Chassan et Tausin). Voir aussi ci-dessous HONNEUR DE WILLAFANS. 322. HONNEUR DE WUILLAFANS : adage de la famille féodale de Vuillafans (J. de Champeaux, R. de Lurion). Voir aussi ci-dessus HONNEUR ! 323. HONNEUR M'A FAIT NAÎTRE ET RENAÎTRE : devise de la famille de Crécy, originaire de Crécy-sur-Tille près de Langres où elle est connue dès 1240, installée en Franche-Comté au XV° siècle et subsistant en l'an 2000 (R. de Lurion). 324. HONNEUR POUR BUT : devise de la famille de Saint-Mauris (Grivel-Saint-Mauris) (Chassan et Tausin). 325. HONNEUR POUR BUT, VERTU POUR GUIDE : devise de la famille de Grivel (A. Maire, « Ex-libris francs-comtois »). 326. HONNEUR POUR GUIDE, VERTU POUR BUT : devise de la famille de Grivel-Perrigny (Pidoux de La Maduère, « Franche-Comté héraldique »). 327. HONNEUR Y GIST (alias HONNEUR Y GISP) : devise de la famille de Blisterswick (Chassan et Tausin). 328. HONOR (alias HONOS) ALIT ARTES : devise latine de la famille Doroz, de Poligny (Jura), originaire de Sellières (Jura). Cette devise fut portée par l'un des plus illustres membres de cette famille, Jean Doroz, docteur en théologie et en droit canon, professeur de droit pendant dix-huit ans à l'université de Dole (Jura) et vice-chancelier de cette université, suffragant de l'archevêque de Besançon (Doubs) en août1585 sous le titre d'évêque de Nicopolis, abbé de Faverney (Haute-Saône) et prieur de Chaux (Chaux-les-Clerval, Doubs), nommé évêque de Lausanne (Suisse) le 10.04.1600, mort au prieuré de Chaux le 14.09.1607, inhumé dans la cathédrale de Besançon. Cette famille a aussi donné Théophile Doroz, seigneur de Tourmont et de Chasaut, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel de cavalerie, brigadier des armées du roi, mort à Poligny à la fin du XVIII° siècle (J. de Champeaux, Chassan et Tausin, R. de Lurion, A. Rousset, V, p. 305-306). Voir aussi HONOS RENOVAT DIES. 329. HONOS PIETATI : devise latine de Claude de La Baume, né à Besançon (Doubs) en septembre 1536, fils de Claude de la Baume, chevalier de la Toison d'Or et maréchal de Bourgogne, inhumé dans l'église Saint-Just d'Arbois (Jura) et de Guillemette d'Igny, cardinal, archevêque de Besançon entré solennellement dans cette ville le 21.10.1571, neveu de Pierre de la Baume, créé cardinal de Saint-Jean et de Saint-Paul du titre de Pammachius le 01.01.1539, + le 04.05.1544 dans son prieuré d'Arbois et inhumé lui aussi dans l'église Saint-Just (Chassan et Tausin, abbé Loye, « Histoire de l'Eglise de Besançon, III, p. 228 et suiv.) 330. HONOS RENOVAT DIES : variante de la devise de la famille Doroz, anoblie en 1598 (Quentin, « Ex-libris anonymes », 1907). Voir aussi HONOR ALIT ARTES. 331. HORA FUGIT VELUT UMBRA DIES LABUNTUR ET ANNI (L'heure fuit comme l'ombre, les jours et les années s'enfuient) : devise latine inscrite sur le cadran solaire du sanctuaire de Mont-Roland, près de Dole (Jura). La somme des lettres mises en relief sous forme de grandes majuscules donne un total de 1633, année présumée de la construction de ce monument. 332. HOSPITALITÉ D'AUBONNE : adage de la famille féodale d'Aubonne, originaire d'Aubonne (Doubs) près de Pontarlier. Sa filiation est connue depuis Landry d'Aubonne, chevalier, en 1242 (Chassan et Tausin). 333. HUMBLESSE DE MARNIX : adage de la famille de Marnix implantée en Belgique et en Franche-Comté (Chassan et Tausin). 334. HUMILIA TENE (Tiens à l'Humilité ou Restez humbles) : devise latine de Jean Antoine Tinseau, cogouverneur de la cité impériale de Besançon. 335. IESUS MARIA (Jésus Marie) : inscription latine sur le linteau de porte d'une maison des Alliés (Doubs) avec le chronogramme 1763. 336. IESUS MARIA (Jésus Marie) : inscription latine sur une petite croix en pierre à l'entrée du hameau de La Rue, commune de Melisey (Haute-Saône) avec le chronogramme 1022 ( 1622 ?). 337. IGNOSCAS ALIIS MULTUM NIHIL TIBI : devise latine inscrite sur une façade d'une cour de Besançon (Doubs), 91, grande-rue (actuel hôtel Régina). 338. IHS. MA. RIN. A. CRENDRE QUE. DIEU. 1632 (Jésus, Marie, rien à craindre que Dieu) : devise gravée dans la pierre au c�ur d'un écu ornant le linteau de la cheminée du prieuré de Vaucluse (Doubs). 339. IL FAIT SEMBLANT DE SE COUCHER : sentence inscrite sur un cadran solaire moderne réalisé par les élèves (dans le cadre d'un PAE) au collège des Louataux à Champagnole (Jura) en 1985. 340. IMMUTABILITER : devise latine de Claude Antoine Reud (alias Reux), cogouverneur de la cité impériale de Besançon (Doubs) en 1640, procureur général au Parlement de Dole (Jura) en 1665 (R. de Lurion). 341. IN DEO CONFIDO (J'ai confiance en Dieu) : devise latine de la famille Brusset (Maire, « Ex-libris comtois »). 342. IN FUNERE VITA (La Vie est dans la Mort) : devise latine de la famille Cardot de Burthe 343. INGÉNIOSITÉ DE FALERANS : adage de la famille féodale de Falerans (alias de Fallerans), originaire de Fallerans (Doubs) (J. de Champeaux). 344. IN HOC SIGNO VINCES (Par ce signe, tu vaincras) : inscription gravée sur une croix de la commune du Pont-de-Bois (Haute-Saône) avec le chronogramme 1743. 345. IN MORA VIRTUS : devise latine de la famille Reboul de la Juillière (Pidoux de La Maduère, « Franche-Comté héraldique »). 346. IN MORTE VITA : devise latine de Philippe François Zéphyrin Guillemin, né à Vuillafans (Doubs) le 16.03.1814, ordonné prêtre en 1839, vicaire à la métropole puis secrétaire de l'archevêché de Besançon (Doubs), prélat de la Congrégation des Missions étrangères en Chine (nommé et sacré évêque de Canton par le pape Pie IX), mort à Besançon (Doubs) le 05.04.1886 (« Semaine religieuse » de Besançon, 17.04.1886, abbé Loye, « Histoire de l'Eglise de Besançon », tome VI, p. 333-334, comte de Saint-Saud, « Armorial des Prélats français du XIX° siècle », Paris, 1906). 347. IN MULTA PATIENTIA : devise latine de Joseph Alfred Foulon, évêque de Nancy le 27.03.1867, archevêque de Besançon (Doubs) dès 1881, installé le 29.03.1882. Comme armoiries, ce prélat portait « d'azur à une croix pattée d'or » J. Gauthier, « Armorial des Archevêques de Besançon »). 348. INOCUO MODULAMNE MULVENT : devise latine de la famille Drouin. 349. IN RECTO MEA VIS (Dans le droit est ma force) : devise latine de la famille Durand de Gevigney. Voir aussi ENDURANT J'ESPÈRE. 350. INSOLENCE DE ROCHEFORT : adage de la famille féodale de Rochefort dont le Père Anselme a établi une généalogie détaillée depuis le XIV° s. (J. de Champeaux, R. de Lurion). 351. IN TE DOMINE SPERAVI : devise latine de Nicolas François Xavier Louis Besson, né à Baume-les-Dames (Doubs) le 05.10.1821, fils d'un avocat de la ville. Etudiant au séminaire de Vesoul (Haute-Saône), il fut ordonné prêtre le 07.09.1845 et commença sa carrière ecclésiastique comme aumônier et professeur de rhétorique au collège de Gray (Haute-Saône) jusqu'à la Révolution de 1848. Vicaire de la paroisse de Sainte-Madeleine à Besançon (Doubs) puis directeur du collège libre de Saint François-Xavier en octobre 1850, chanoine titulaire de Besançon en 1873, évêque de Nîmes (Gard) le 14.11.1875 (avec prise de possession de son siège le 25.11.1875), décédé à Nîmes le 18.11.1888. Mgr Besson est l'auteur de sermons fameux et biographies religieuses dont celle du cardinal Mathieu parue en deux volumes à Besançon en 1882) (Fourquet, p. 417-418). 352. IN UTRAMQUE FORTUNAM : devise latine inscrite sur la cheminée d'une maison de Cuse-et-Adrsans (Doubs). 353. INVITA PERAGRO LOTA : une des devises latines de la noble famille Chifflet, de Besançon (Doubs) (J. de Champeaux). 354. IS MIHI PRO ARIS ET REGE ANIMUS (Le courage viril est pour les autres et le roi) : devise latine de la famille Willot de Beauchemin (« Mémorial de la Noblesse », 1864, R. de Lurion). 355. ISTA TIBI ALERA FORSAN (Celle-ci ou peut-être une autre pour toi) : nouvelle devise latine inscrite dans un listel bleuté sous le cadran solaire de Poligny (Jura), rue du Cadran, avec les armoiries de la ville. Elle a remplacé ISTA TIBI ULTIMA FORSAN (voir ci-dessous). 356. ISTA TIBI ULTIMA FORSAN (Celle-ci est peut-être la dernière pour toi) : devise latine inscrite en 1936 sous le cadran solaire de Poligny (Jura), rue du Cadran. Elle a été remplacée par ISTA TIBI ALTERA FORSAN (voir ci-dessus). 357. IUSTITIÆ ET ARMIS DOLA : voir plus loin JUSTITIÆ ET ARMIS DOLA. 358. J �AY ESTE COMME TU ES � TU SERAS COMME IE SUIS � SOUVIENT TOY QU'IL FAULT MOURIR : inscription sur la pierre tombale de Nicole Verney, d'Orain (Haute-Saône), décédée le 21 janvier 1617 et inhumée dans l'église de Vauconcourt (Haute-Saîne). 359. J'AIME DIEU ET + À DIEU SEUL LA GLOIRE : devise gravée sur le linteau d'une porte de Mandeure (Doubs). 360. J'AI VALU, VAUX ET VAUDREY : devise de la famille de Vaudrey (« Mémorial de la Noblesse », 1864) (N.B. : l'ouvrage de référence localise cette famille en Champagne alors que les Vaudrey sont l'une des plus anciennes familles franc-comtoises). 361. J'AI VALU, VAUX ET VAUDREY (alias J'AY VALU, VAULX et VAULDRAY) : devise parlante personnelle de Cléradius de Vergy, dernier comte de Champlitte (Rietstap, Chassan et Tausin, R. de Lurion) 362. JAMAIS LAS D'ACHEY (d'hacher) (alias À JAMAIS LAS D'ACHEY) : cri de guerre de la famille d'Achey et de François d'Achey, cogouverneur de la cité impériale de Besançon. Elle fait allusion aux deux haches d'armes mises en pal et adossées d'or , meubles parlants des armoiries de cette famille (Dunod de Charnage, « Nobiliaire de Franche-Comté », J. et L. Gauthier, « Armorial de Franche-Comté », J.J. Lartigue et J.M. Thiébaud, « Répertoire héraldique de Franche-Comté »). Voir PIÉTÉ D'ACHEY. 363. J'AY EN ELLE CONFIANCE : cri d'armes de la famille Janel ou de Janel (R. de Lurion). Voir aussi GALAS SUORUM STRAGE FUGATUR. 364. J'AY VALU, VAULX ET VAULDREY : voir plus haut J'AI VALU, VAUX ET VAUDREY. 365. JE DIVULGUE LE SORT, AUJOURD'HUI POUR LA VIE ET DEMAIN POUR LA MORT : inscription de 1860 sur l'une des deux cloches de l'église de Roche-et-Raucourt (Haute-Saône). 366. JE L'AI EMPRINS (alias JE L'AI EMPRINS, AUTRE N'ARAI (aurai), alias JE L'AI EMPRINS, BIEN EN ADVIEGNE) : devise de Charles le Téméraire, duc et comte de Bourgogne (Chassan et Tausin). 367. JE L'AY EMPRIS : devise de l'Ordre de la Toison d'Or, créé par Philippe le Bon, duc et comte de Bourgogne, en 1430. Son premier membre fut Guillaume de Vienne, seigneur de Joux. Cette devise fut également celle de Charles le Téméraire (voir ci-dessus). 368. JE LE TIENS : devise de Jean sans Peur, duc de Bourgogne (Chassan et Tausin). 369. JE LE TIENS : devise de la famille de Ludres de Frolois, implantée en Franche-Comté et en Lorraine (J. de Champeaux). 370. JE LES ÉPREUVE (alias ÉPROUVE ou ESPREUVE) TOUTES : devise de la famille d'Andelot-Coligny (R. de Lurion). 371. JE LES ÉPREUVE (alias ÉPROUVE ou ESPREUVE) TOUTES : devise de la famille de Pillot de Chenecey (de Coligny-Châtillon) qui a relevé le nom et les armes de la maison de Coligny dont ils descendaient par les femmes (Jougla de Morenas, « Grand Armorial de France », R. de Lurion). Voir aussi plus loin LABORABUNT ENIM POPULI IN MULTO IGNE. 372. JE LE WEIL (alias JE LE VUEIL ou JE LE VIEIL) : devise de la famille de Granson (Rolland). 373. JE MAINTIENDRAI (alias : JE MAINTIENDRAY) : devise de la famille de Montfort-Taillant (J. de Champeaux). C'est aussi la devise d'Anne de France, fille de Louis XI, des Orange-Nassau, du royaume des Pays-Bas, de Guillaume III, roi d'Angleterre, etc. 374. JE NE RECULE QUE DE NOM : devise de la famille noble de Reculot (Chassan et Tausin). 375. JE PERSÉVÈRE : devise de la commune de Combeaufontaine (Haute-Saône) dont les armoiries sont « écartelé : au 1, de gueules à une fontaine d'argent ; au 2, d'azur à trois glands d'or ; au 3, d'azur à trois gerbes de blé d'or ; au 4, de gueules à trois pièces de monnaie d'or ». 376. JE SUIS AU DUC DE BOURGOGNE : cri des paysans de Franche-Comté qui se faisaient bourgeois du duc de Bourgogne pour échapper à l'emprise de leurs seigneurs. 377. JE SUIS DE LOYSI, TOUJOURS DE LOYSI : devise de la famille de Loisy (alias de Loisya) (Jura) (R. de Lurion). 378. JE SUIS LA MÈRE DE CEUX QUI ME SONT FILS : inscription dans une niche (qui devait abriter une Vierge) au-dessus de l'arcade boutiquière du 27, rue d'Arènes à Besançon (Doubs). 379. JÉSUS : nom que portent tous les collèges de jésuites dans leurs armoiries sur champ d'azur. Ce mot est soutenu des trois clous de la Passion, appointés et environnés d'un cercle rayonné d'or. Cet emblème se retrouve dans les écus des jésuites de Besançon (Doubs), Dole (Jura), Gray (Haute-Saône), Pontarlier (Doubs), Salins (Jura) et Vesoul (Haute-Saône). 380. JÉSUS FILS DE DAVID AYEZ PITIÉ DE NOUS : inscription avec le chronogramme 1621 sur le linteau de la porte d'une maison d'Abelcourt (Haute-Saône), au bas du village. 381. JESU MARIA (JÉSUS MARIE) : devise latine d'or sur un champ de gueules en guise d'armoiries pour les oratoriens de Poligny (Jura) (Jules Gauthier, « Armorial des Corporations religieuses �). 382. JESUS MARIA (JÉSUS MARIE) : devise latine inscrite dans un c�ur des armoiries des religieuses des Annonciades de Saint-Amour (Jura) (Jules Gauthier, « Armorial des Corporations religieuses �). 383. JESUS MARIA (JÉSUS MARIE) : devise latine des armoiries des religieuses ursulines d'Ornans (Doubs), Poligny (Jura) et de Pontarlier (Doubs). Elle figure en lettres d'or sur un champ d'azur et est soit couronnée d'or, soit inscrite dans un cercle rayonné du même, soit, comme à Ornans, soutenue en outre d'une étoile d'argent (Jules Gauthier, « Armorial des Corporations religieuses �). 384. JESUS MARIA A FULGURE ET TEMPESTATE, LIBERA NOS DOMINE (Jésus Marie, de la foudre et de la tempête délivre-nous Seigneur) : inscription sur une ancienne cloche de l'église de Melincourt (Haute-Saône), fondue en 1577. 385. JE TERRASSE QUI M'AGACE : devise de la noble famille de Crosey (Doubs) qui porte un ours de sable dans ses armoiries. Voir aussi LES PAUVRES DE CROSEY. 386. JE VOUS RETIENS À MOY : devise de la famille de Cessé (Cessey ?) (Chassan et Tausin). 387. JOINVILLE : cri de la famille de Joinville, venue de Lorraine et acclimatée en Franche-Comté dans la terre de Marnay (Haute-Saône) (Chassan et Tausin). Voir aussi la devise PRO PUGNANTE MARTE ET VIGILANTE MINERVA. 388. JOYEULSETÉ DE MARESCHAL (alias JOYEUSETÉ DE MARÉCHAL alias JOYEUSETÉ DES MARÉCHAL) : adage de la famille Mareschal, de Salins (Jura), citée dès 1320 et éteinte en 1490 (R. de Lurion, J. de Champeaux). 389. JURA FORI STREPITO FATA TIMENDA NOTO : inscription latine sur une cloche de Faverney (Haute-Saône) avec le chronogramme 1776. Celle-ci a été baptisée « Barbe » par Dom Ambroise Mareschal d'Audeux, dernier abbé de Faverney. 390. JUREMENT DE MONTAIGU : dicton sur la famille féodale de Montagu qui tire son nom d'un village des environs de Lons-le-Saunier (Jura) et est connue depuis 1260 (J. de Champeaux). 391. JUSTITIÆ ET ARMIS (Par la justice et par les armes) : devise latine inscrite sur une médaille municipale remise à Jean Boivin (alias Boyvin), président du Parlement de Dole (Jura) (Chassan et Tausin). Voir aussi ci-dessous. 392. JUSTITIÆ ET ARMIS DOLA (alias IUSTITIÆ ET ARMIS DOLA) (Dole est telle par la justice et par les armes) : devise latine de la ville et du collège des jésuites de Dole (Jura) (Bessas de la Mégie, Chassan et Tausin). On la retrouve autour des armes de la ville de Dole dans la mairie de cette ville (Annuaire du Jura, 1862, p. 142). Voir aussi ci-dessus. 393. JUVAT PIETAS : devise latine de la famille de Riquetti de Mirabeau, originaire de Provence. Dans sa jeunesse, le futur tribun de la Révolution fut enfermé au château de Joux (commune de La Cluse-et-Mijoux, Doubs) à la demande de son père excédé par ses dettes, ses frasques et ses innombrables aventures amoureuses. Lors de soirées passées à Pontarlier (Doubs), il fit la connaissance de la jeune Sophie de Ruffey qu'on venait de marier au vieux marquis de Monnier, président de la Chambre des Comptes. Il devint aussitôt son amant et l'enleva pour la conduire en Suisse puis aux Pays-Bas. Il en résulta un formidable procès : Mirabeau fut condamné à être brûlé � en effigie et Sophie à finir ses jours au couvent pour avoir succombé au charme d'un visage profondément marqué certes par la vérole mais d'où sortaient des mots qu'elle n'avait guère le loisir d'entendre dans une lointaine ville de province�, à moins de trois lieues de la frontière suisse. 394. LABARUM : devise latine de l'Ordre de Saint-Georges fondé à Rougemont (Doubs) pour regrouper l'ancienne noblesse de Franche-Comté. 395. LABORABUNT ENIM POPULI IN MULTO IGNE : devise latine de François de Coligny, marquis d'Andelot (Jura), dont les biens furent confisqués par le roi de France et restitués à son descendant l'amiral de Coligny. Voir aussi plus haut JE LES ESPREUVE TOUTES. 396. LABORE ET STUDIO : devise d'Antoine Désiré Linglois, cogouverneur de Besançon (Doubs), conseiller au Parlement de Dole (Jura) le 18.06.1674, mort le 25.03.1707 (jetons de cogouverneur, 1665-1669, J. Gauthier et R. de Lurion, op. cit., première série, n° 169). 397. LA FERA FIN, LA GUICHE : devise de la famille de La Guiche, originaire de Bourgogne et installée au château d'Arlay (Jura) (Chassan et Tausin). 398. LA GARDE MEURT ET NE SE REND PAS : cri du général-comte Etienne-Claude Michel, général de brigade en 1811, général de division en 1813, né à Pointre (Jura) le 03.10.1772, parti en 1793 avec le grade de sous-lieutenant dans un des bataillons de volontaires du Jura, nommé général de division le 20.11.1813, officier de la Légion d'Honneur et chevalier de la Couronne de Fer, comte de l'Empire, commandant en second de la Vieille Garde, tué à Waterloo le 18.06.1815. L'auteur de cette phrase n'est pas le général Cambronne comme le confirment les Éphémérides universelles publiées chez Corby, librairie, en 1829, tome VI, p. 335, à l'article Bataille de Waterloo sous la signature d'A.V. Arnault, membre de l'Institut : « Sommés de se rendre, ils (les grenadiers de la Garde) tombent glorieusement, sous le plomb de l'ennemi, non pas avec le général Cambronne, mais avec le général Michel qui a répondu : « La Garde meurt et ne se rend pas ». Ce fait est confirmé dans les Fastes de la Légion d'Honneur, tome IV, p. 320 : « On avait dit que le général Cambronne, sommé de se rendre, avait répondu : « La Garde meurt et ne se rend pas », c'était une erreur. Cette réponse énergique à un ennemi vainqueur appartient au général Michel dont le nom figure au côté Nord de l'Arc de Triomphe ». De même, le duc de Bassano, dans une lettre adressée le 10.03.1845 au fils du général Michel, écrit : « Vous savez que je suis resté le dernier sur le champ de bataille avec le 2° bataillon du 1er régiment de la vieille garde. Ma position m'a mis à même de savoir que les belles paroles attribuées au général Cambronne ont été prononcées par le général Michel. Mon brave ami, le général Hasler pourra vous faire la même déclaration ». Ledit général confirma aussitôt par un courrier. Enfin, sur une pierre détachée du tombeau de Napoléon 1er, le général Bertrand, confident de l'empereur, a rédigé cette déclaration : « A la baronne Michel, veuve du général Michel, tué à Waterloo où il répondit aux sommations de l'ennemi par ces paroles sublimes « La Garde meurt et ne se rend pas ». Pierre du tombeau de Sainte-Hélène. Signé : Bertrand ». En réalité, cette phrase ne s'adressait pas à l'ennemi mais à ses propres officiers à la fin d'une harangue, au c�ur du carré qu'il avait fait former à la jeune garde qu'il commandait. Cette phrase n'était que la reprise du cri bien connu des Francs-Comtois résistant aux envahisseurs français : « Franc-Comtois, rends-toi � Nenni, ma foi », phrase qu'il avait dû entendre à maintes reprises au cours de son enfance (Fourquet, « Hommes célèbres et personnalités marquantes de Franche-Comté », p. 295-296, A. Rousset, « Dictionnaire des Communes du Jura », tome V, p. 121). 399. LA LIBERTÉ OU LA MORT : devise choisie en 1791 et reproduite sur son ex-libris au-dessus d'un bonnet phrygien par Jean-Baptiste Michaud de Doubs, né à Pontarlier (Doubs) le 17.04.1759, + en exil à Monthey (Suisse) le 29.11.1819, avocat au Parlement de Besançon (Doubs) à l'âge de 19 ans, membre du directoire du département du Doubs en 1790, élu député du Doubs à l'Assemblée Législative en 1791, réélu à la Convention où il vota la mort de Louis XVI sans sursis ni appel au peuple, s'écriant : « Un tyran n'est, à mes yeux, qu'un monstre. Louis a attenté à la sûreté générale de l'État ; qu'il périsse sous le glaive de la loi ». Membre du Conseil des Cinq-Cents puis président du Tribunal criminel du Doubs, il fut réélu au Conseil des Anciens le 1er prairial an VIII. Mais il se retira de la vie publique après le coup d'État du 18 brumaire. Ayant signé l'Acte additionnel lors des Cent-Jours, il fut contraint de quitter Pontarlier le 22.01.1816 pour se fixer à Monthey dans le Valais suisse (Chassan et Tausin, Jacques-Philippe Giboury, «Dictionnaire des Régicides � 1793 », p. 290-291, J. Gauthier et R. de Lurion, op. cit., première série, n° 178). 400. LA MORT TIRE À TOUTES HEURES : dicton inscrit sur un cadran solaire de Saint-Point (Doubs). 401. LA NATION, LA LOI : devise inscrite au fronton de l'ancien hôtel de ville de Besançon (Doubs). 402. LÀ OU AILLEURS : devise de la famille de La Baume-Falconnet (alias La Baume-Montfalconnet) dite de Franche-Comté par Chassan et Tausin. 403. LA OU DIEU AIDE LE DIABLE NE PEUT NUIRE : devise inscrite sur le linteau d'une maison de Besançon (Doubs), 35, rue Renan, avec le chronogramme 1633. 404. LA PAIX ET LA BENEDICTION DU SEIGNEUR SOIT DANS CETTE MAISON � CLAUDE.F.GUYON : inscription sur le linteau de la porte d'une maison à l'entrée du village des Alliés (Doubs) avec le chronogramme 1763. 405. LA PLUS BELLE CHOSE D'UNE MAISON C'ET (sic) DE VIVRE EN PAY (sic) EN TOUTE SAISON : devise inscrite sur le linteau de la porte d'une maison de Vellefrey et Vellefrange (Haute-Saône) avec les initiales I.E. et le chronogramme 1631. 406. LASCIVETÉ DE JOUX : adage de la famille féodale de Joux. Voir aussi AU B�UF ! PLOIE SOUS JOUG. 407. LAUDA DEUM VERUM, POPULUM VOCO, CONGREGO CLERUM, DEFUNCTOS PLORO, FUGO FULMINA, FESTA DECORO : inscription latine sur une cloche de Vauvillers (Haute-Saône) avec le chronogramme 1776 408. LA VIE PASSE COMME CETTE OMBRE : devise inscrite sur un cadran solaire récent du château de Rosay (Jura). 409. LE CONTENT EST RICHE : devise de la noble famille de Lugny, originaire du Mâconnais, dont une branche s'établit en Franche-Comté en la personne de Jean de Lugny, chevalier, seigneur de Ruffey en 1514 (J. de Champeaux, R. de Lurion). 410. LE LÉZAY, DIEUX DE GRANDVAUX : adage de la famille de Lézay-Marnésia (J. de Champeaux). 411. LE MONDE EST UNE HORLOGE ET CETTE HORLOGE A BESOIN D'UN HORLOGER (Voltaire) : inscription sur une horloge publique à l'entrée de Morteau (Doubs), cité horlogère, au premier rond-point de la route venant de Pontarlier (Doubs). 412. LE PASSÉ M'A TROMPÉ, LE PRÉSENT ME TOURMENTE, L'AVENIR M'ÉPOUVANTE : inscription inscrite sur le linteau d'une porte de maison à Saint-Ferjeux (Haute-Saône) (« La Haute-Saône � Nouveau Dictionnaire des Communes », V, p. 162). 413. LE PLUS FORT APRÈS L'AIGLE : devise de la famille Mouchet de Battefort de Laubespin qui porte trois émouchets (ou jeunes faucons) d'or ou d'argent dans ses armoiries. Parmi les membres de cette famille, citons Claude Gabriel, baron de Dramelay, chevalier de l'ordre de Saint-Jacques, colonel d'un régiment d'infanterie wallonne de la province d'Artois, premier maître d'hôtel de l'archiduc Léopold puis gruyer général du comté de Bourgogne et chevalier d'honneur au Parlement, mort en 1657 à la cour de Bruxelles, et Charles-Achille, comte de Laubespin, baron de Dramelay, chevalier de l'ordre d'Alcantara, membre du Conseil de guerre de Sa Majesté Catholique, colonel d'un régiment de cavalerie de hauts-allemands, gruyer général du comté de Bourgogne et chevalier d'honneur au Parlement, auteur de « Remarques sur un voyage de M. de Louvois en Franche-Comté » paru en 1679. CE personnage écrivit aussi un recueil de lettres, édité à Besançon, pour tenter de démontrer tous les avantages pour la noblesse et les habitants de Franche-Comté d'être sous la domination française (J. de Champeaux, A. Rousset, tome V, p. 308). 414. LE ROI ET MON ÉPÉE : devise de la famille Terrier de Santans. 415. LES AUTRES AUSSI : devise de Jacques Henriet, de Pontarlier (Doubs), professeur de médecine à la Faculté de Besançon, sénateur du Doubs, membre de l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Franche-Comté (Conseil Français d'Héraldique, « Armorial du XX° siècle »). 416. LES BONS BARONS DE BAUFFREMONT (alias LES BAUFFREMONTS, LES BONS BARONS) : adage de l'antique famille de Bauffremont. 417. LES COMBATS SONT MES ÉBATS : devise de la famille féodale d'Andelot connue dès le XI° s. et dont la filiation est suivie depuis 1269 (R. de Lurion). Voir aussi CHEVALERIE D'ANDELOT. 418. LES DIEUX DU GRANDVAUX (alias LES LEZAY, DIEUX DU GRANDVAUX) : adage de la famille de Lézay-Marnésia, seigneurs du Grandvaux dans le Jura (Jougla de Morénas). 419. LES PAUVRES DE CROSEY (alias PAUVRES DE CROSEY : adage de la famille de Crosey, de petite noblesse et connue pour son impécuniosité (J. de Champeaux). Voir aussi JE TERRASSE QUI M'AGACE. 420. L'ESPÉRANCE ME CONSOLE : devise inscrite sur deux vases de communion en étain ornés des armoiries des familles Chathel et Duvernoy et du chronogramme 1736, conservés dans la paroisse de Trémoins (Haute-Saône). 421. LES SOUVENIRS TUENT BOUTON : devise de la famille Bouton, de Bourgogne, dont plusieurs branches se sont installées en Franche-Comté aux XV° et XVI° siècles. 422. LE TROP NE DÉSIRER FAICT L'HOMME PROSPÉRER : devise gravée sur le manteau d'une cheminée monumentale dans le château d'Éternoz (Doubs) avec le chronogramme 8 SEP. 1.5.9.2. et des armoiries parties au 1), de � à une fasce de � accompagnée de trois chapeaux d'Albanais (qui est Éternoz) ; au 2), de � à la croix chargée sur chaque bras de deux losanges de � et, en c�ur, d'une fasce de � à trois fasces de � (qui est Quantéal). 423. LE VRAI SAGE 1606 EN DIEU SA FOI : incription sur la maison du bailli de Granges-le-Bourg (Haute-Saône). 424. L'HONNEUR CONDUIT MAISIÈRES : devise de la famille de Maisières (Chassan et Tausin). 425. L'HONNEUR GUIDE MES PAS : devise de la famille de La Baume-Montrevel (« Mémorial de la Noblesse »). Une pierre tombale de Quentin de La Baume-Montrevel, seigneur de Mont-Saint-Sorlin tué en Suisse dans les armées de Charles le Téméraire en 1476 et inhumé dans l'abbaye de Mont-Sainte-Marie, est conservée à la mairie de Pontarlier (Doubs). Elle a été reproduite par l'auteur dans la revue « Généalogie-Magazine ». Parmi les autres membres de cette illustre famille, citons Claude de La Baume, baron de Mont-Saint-Sorlin, maréchal de Bourgogne, chevalier de la Toison d'Or, conseiller et chambellan ordinaire de l'empereur Charles Quint, inhumé peu après 1540 en l'église Saint-Just d'Arbois (Jura), François de La Baume (frère de Claude de La Baume, archevêque de Besançon (Doubs) puis cardinal), baron de Mont-Saint-Sorlin et seigneur de Présilly, bailli d'Amont, capitaine de la ville de Besançon, gouverneur de Savoie, Bresse, Bugey et Valromey, devenu comte de Montrevel par son mariage avec Françoise de La Baume, sa cousine, Antoine de La Baume, leur fils, gentilhomme de la maison de Charles UX, roi de France, commandant un régiment de 1500 hommes au siège de Genève en 1593 et tué au siège de Vesoul (Haute-Saône) en 1595, son fils Claude-François de La Baume, seigneur de Présilly (Jura), né au château de Pesmes (Haute-Saône) en 1584, fait chevalier à 18 ans au camp devant Ostende en 1602 par l'archiduc Albert, devenu conseiller d'Etat du roi Louis XII en 1619. Ses services lui valurent le titre de maréchal de camp en 1621 puis celui de maréchal de France. Blessé au siège de Taillebourg le 30 mai 1621, il expira quelques jours plus tard dans les bras du roi. Ce grand seigneur avait épousé, le 5 juin 1602, Jeanne d'Agoult de Montauban, issue d'une des plus illustres familles de France (A. Rousset, tome V, p. 342). 426. LIBERTATE, NON FRENO : devise portée par Claude Ignace François Xavier Alexis Franchet de Rans, évêque auxiliaire de Besançon (Doubs) sous le titre d'évêque de Rhosy J. Gauthier, (« Armorial des Archevêques de Besançon et de leurs auxiliaires »). Voir aussi ci-dessous LIBERTEZ SANS FREING. 427. LIBERTÉ, ÉGALITÉ : devise inscrite sur la façade de la porte Saint-Pierre de Pontarlier (Doubs), du côté de la Place Saint-Pierre. On remarquera l'absence de FRATERNITÉ dans cette devise républicaine. 428. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ OU LA MORT : devise attribuée à Antoine François Momoro, né à Besançon (Doubs) en 1746, décapité à Paris sur ordre de Robespierre le 24.03.1794, membre du Club des Jacobins dont il rédigea le bulletin, commissaire des fêtes publiques en 1792. Cette formule fameuse, selon d'autres, aurait été prononcée par Jean-Nicolas Pache, ministre de la Guerre en 1792 et maire de Paris en 1793. Momoro a donné son nom à une impasse de sa ville natale. 429. LIBERTEZ SANS FREING (alias LIBERTATE, NON FRENO) : devise de la famille Franchet (d'Esperey) qui porte en armoiries : « d'azur à une tête de cheval d'argent » et dont le nom évoque la franchise, synonyme de liberté (J. et L. Gauthier, « Armorial de Franche-Comté », Chassan et Tausin). 430. LILIUM INTER SPINAS : devise latine de Louis Guillaume Valentin du Bourg (alias Dubourg), né à Saint-Domingue en 1766, envoyé à Bordeaux dès l'âge de deux ans, émigré en Espagne puis en Amérique pendant la Révolution, fondateur du collège de New York, directeur général des missions, évêque de Louisiane puis de Montauban le 13.08.1826, archevêque de Besançon (Doubs) le 03.02.1833, + le 12.12.1833 (abbé Loye, « Histoire de l'Eglise de Besançon », t. VI). 431. LILIA SUNT MARIÆ : devise latine de la famille de Saint-Mauris-Falletans (Chassan et Tausin). 432. LONGA PIGRO VIDETUR HORA (L'heure semble longue au paresseux) : devise latine inscrite sur un cadran solaire de la grange Robinet à Plainoiseau (Jura). 433. LO QUE SOY SOY : voir ci-dessous LO SOY QUE SOY. 434. LO SOY QUE SOY (alias LO QUE SOY SOY) (Je suis ce que je suis) : devise de la famille de Grammont (« Mémorial de la Noblesse »). 435. LOYAL À SOI, LOYAL AU ROI, LOYAL À DIEU : devise de la famille La Combe. 436. LOYAL C�UR DE CHASTELGUYON : adage de la famille noble de Chastelguyon (J. de Champeaux) 437. LOYAL ET GAY (alias LOYAL ET GAI) : devise de la famille (Le) Bourrelier de Malpas, originaire de Quingey (Doubs) (« Mémorial de la Noblesse », 1864 : Annuaire du Jura, 1862, p. 149). 438. LOYAULTÉ DE MONTRICHARD (alias LOYAUTÉ DE MONTRICHARD) : adage de la famille féodale de Montrichard (Chassan et Tausin, R. de Lurion). Voir aussi GRAVITÉ DE MONTRICHARD. 439. LUCEM DEMONSTRAT UMBRA : devise latine inscrite sur le cadran solaire de l'hôtel de Ville de Gray (Haute-Saône). 440. LUCI SANO SOL : devise latine parlante de Claude Loys, cogouverneur de la cité impériale de Besançon (Doubs) (J.M. Thiébaud, « Les Cogouverneurs � »). Voir aussi VIRTUTIS FORTUNA COMES (R. de Lurion). 441. LUDOVICUS MAGNUS INSTITUIT 1693 : devise latine de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis fondé par Louis XIV en 1693 (Chassan et Tausin). De très nombreux Francs-Comtois servant dans les armes en furent décorés. 442. L'UNION FAIT LA FORCE : devise de la famille Lyautey (de Colombe). 443. LUX IN TENEBRIS (La lumière dans les ténèbres) : devise latine simplifiée de la famille de Laurencin (Annuaire du Jura, 1862, p. 162 ; Pidoux de La Maduère). 444. LUX IN TENEBRIS ET POST TENEBRAS SPERO LUCEM (La lumière est dans les ténèbres, et après les ténèbres la lumière) : devise latine de la famille de Laurencin (de Beaufort), originaire de Lyon (Rhône), installée en Franche-Comté en 1684 par le mariage d'Antoine Laurencin, écuyer, avec demoiselle Françoise Berton, dame de Beaufort, Maynal et autres lieux (N.B. : les armoiries de cette famille portent trois étoiles d'argent et éclairent le sens de la devise). Voir aussi plus haut LUX IN TENEBRIS. 445. MALHEUR À VOUS, ARISTOCRATES : cri vengeur inscrit à Port-sur-Saône (Haute-Saône) au milieu du pont sur la Saône vers l'Aval. 446. MANET INCONCUSSA : devise latine de Jean Nardin, cogouverneur de la cité impériale de Besançon (Doubs) (R. de Lurion). 447. MARGAIGE DE CHÂTEAUVERT : adage de la famille Cointet (Cointet de Châteauvert et Cointet de Filain). 448. MATURE : devise de Claude Morel, cogouverneur de la cité impériale de Besançon (Doubs) (J.M. Thiébaud, « Les Cogouverneurs � »). 449. MAUGRÉ ! : cri de guerre de la famille de Moustier. Voir MOUSTIER SERA MAUGRÉ LE SARRAZIN. 450. ME ASPICIENDO CENESSIS (Pendant que tu me regardes, tu vieillis) : sentence inscrite avec le chronogramme 1811 sur un cadran solaire de Bletterans (Jura), 37, rue Louis-le-Grand. 451. MELIORA SEQUENTUR (Ils suivront ce qu'il y a de mieux) : devise de la famille Doresmieux. 452. MELIOR IN ALTO : devise de la famille Le Pasquier, citée dès le XII° siècle (R. de Lurion). 453. ME LUMEN VOS UMBRA REGIT (La lumière me guide, vous c'est l'ombre) une des dix devises inscrites sur le cadran solaire de l'hôpital Saint-Jacques de Besançon (Doubs), conservé au Musée du temps. 454. MEMENTO MORI, RESPICE FINEM : inscription sur la pierre tombale du chirurgien Jean DARGENT. Voir ATTENDANT L'HEURE. 455. MEMINISSE JUBAVIT (Il sera doux de se souvenir) : devise de la famille Choux (alias Chol, Choz, etc.), de Poligny (Jura) anoblie par Charles Quint en octobre 1536 (Chassan et Tausin, J. et L. Gauthier, « Armorial de Franche-Comté »). 456. MÉNAGE DE FALETANS : adage de la famille féodale de Faletans (J. de Champeaux). 457. MENTEM SANCTAM SPONTANEAM HONOREM DEO ET PATRIÆ. LIBERATIONEM TIBI SOLI DEO LAUS ET HONOR : inscription latine sur une cloche fondue par Loys Coillet en 1516 pour l'église Saint-Christophe d'Héricourt (Haute-Saône). Elle est accompagnée de la mention quatre fois répétée : Te Deum LAUDAMUS. 458. MERCES PRIMA DIGNA CARINA : devise de la Toison d'Or créée en 1430 par Philippe le Bon et dont le premier chevalier fut Guillaume de Vienne, sire de Joux. 459. MIEUX J'ATTENDS : devise de la famille de Dortans, originaire du Bugey, installée en Franche-Comté en 1320, éteinte vers 1850 (R. de Lurion). 460. MIHI PRO ARIS ET REGE ANIMUS : devise de la famille Willot de Beauchemin (Laroque, « Devises françaises expliquées »). 461. MODERATE (Avec modération) : devise de Charles et Frédéric de Chavirey, cogouverneurs de la cité impériale de Besançon. 462. MOMERIE DE MAILLEY : adage de la noble famille de Mailley (J. de Champeaux). 463. MON DIEU ! MON EMPEREUR ! : cri de la famille Henry de Nissolle (Lartigue et Pontbriand). Voir aussi MON SANG TEINT LES DRAPEAUX DE FRANCE. 464. MON DIEU, NE DÉDAIGNEZ PAS UN C�UR CONTRIT ET HUMILIÉ (inscription sur une pierre du second corps de logis de l'hôtel Chevanney, 11, grande, rue, à Besançon (Doubs) avec le chronogramme 1582 et les initiales I C (Jean Chevanney) et L V (Louise Vauldret, femme de ce dernier). 465. MON SANG TEINT LES DRAPEAUX DE FRANCE : devise de la famille Henry de Nissolle (Lartigue et Pontbriand). Voir aussi MON DIEU ! MON EMPEREUR ! 466. MONTJOYE SAINT ANDRIEU ! : cri de guerre de Philippe le Bon, duc et comte de Bourgogne, après qu'il eût créé l'Ordre de la Toison d'Or (Chassan et Tausin) (N.B. : Andrieu doit bien évidemment être traduit par André). 467. MONTMARTIN ! : cri d'armes de la famille de Montmartin (J. de Champeaux). 468. MORT PLÛTÔT QUE SOUILLURE : devise de la famille de La Palud, originaire de Bresse et installée en Franche-Comté dès le XIV° s. (abbé Loye, « Histoire du Comté de la Roche et de Saint-Hippolyte », Montbéliard, Hoffmann, 1888, p. 61 et 415). 469. MOURIR PLUTÔT QUE DE SE SOUILLER (alias MOURIR PLUTÔT QUE SE SOUILLER) : devise de la famille de La Palud (voir ci-dessus) (« Mémorial de la Noblesse », 1864). Voir aussi HÉ ! DIEU, AIDE-MOI ! 470. MOUSTIER SERA MAUGRÉ (malgré) LE SARRAZIN devise de la famille féodale de Moustier qui subsiste au XXI° s. Elle a donné des maréchaux de camp, des ambassadeurs sous Louis XVI, la Restauration et les deux Empires, un sénateur du second Empire, un député à l'Assemblée Nationale et le marquis Léonel de Moustier, mort en déportation et dont une petite rue de Besançon (Doubs), près du square Saint-Amour, porte le nom prestigieux. Voir MAUGRÉ. 471. MULTA POTENTIA : devise de Joseph-Alfred Foulon, évêque de Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 27.03.1867, archevêque de Besançon (Doubs) le 29.03.1882 (J. de Champeaux). 472. MULTA RENASCENTUR (alias MULTA RENASCITUR) : devise de Claude Marquis, cogouverneur de la cité impériale de Besançon. J. de Champeaux attribue aussi cette devise à la famille franc-comtoise de Tallenay, en semblant ignorer qu'il s'agit de la famille Marquis (de Tallenay). 473. MULTO LABORE DOCTIIS EVASIT (Par un grand travail �) : devise inscrite sur le cadran solaire de la maison « Les Mésanges » à Confracourt (Haute-Saône) avec le chronogramme 1819. 474. MUSIS D |