Titre: PEINTRES, SCULPTEURS, ARTISTES AU MUSEE DE SAMARKAND |
Ecrit par: Jean-Marie Thiébaud |
PEINTRES, SCULPTEURS et CÉRAMISTES d'ART au MUSÉE des BEAUX-ARTS de SAMARKAND (OUZBÉKISTAN) AGRIYAN L.S. (1911-2001), peintre AKHEMEDOV R.A., peintre ("Portrait de Maître Tachtemirov", 1950; "Fleurs des montagnes", 1958) AKHOUNOV V., peintre ("Oiseaux qui volent", 1947) BENKOV P. (Pavel) P. (1866-1939), peintre BOTOUROV Kh., né en 1943 à Samarkand, peintre BOURMAKINE Vladimir, peintre BURE Lev (Leon) Leonardovitch (1887-1943), peintre CHIRIEV R. Ch., peintre DEGTIARIOV Vassilii Ivanovitch (1938-1994), sculpteur. Ousto Oumarkoul DJOURAKOULOV, céramiste et potier d'art DOUDINE S.M. (1863-1929), peintre ("Derviche", 1900) DOVATS L.I., peintre IOUSSOUNOV A.V., peintre ISSAEV A., peintre KACHINA N.V. 1896-1977, peintre KALONTAROV M.L. (1908-1994), peintre KARAKHAN (alias KARAKHON) N.G. (1900-1970, peintre KARAVAY E.L. (1901-1974), peintre KAZAKOV L.S. (1873-1935), peintre KHAKBERDIEV Kh., né en 1943 à Samarkand, peintre KOURZINE Mikhaïl I. (1888-1964), peintre KOVALEVSKAÏA Z.A. (1902-1978), peintre KRAMARENKO I. Iou. (1888-1942), peintre KRIKIS A. (1950-1994), peintre MIRZAEV A., peintre MOUKHTAROV A., né en 1931 à Samarkand, céramiste et potier d'art NIKITINE G.N. (1898-1969) OUFIMTSEV Viktor Ivanovitch (1899-1964), peintre OULKO G.I. (1925-1999) RAKHMOV M.K. (1903-1984), de Tachkent, peintre REDKINE S.V. (1912-2001), peintre ROZIGOV A. (1910-1976), peintre ROZIGOVA Kh. ("Portrait d'une jeune fille de Samara", 1958) SAMATOV N., peintre SOMMER R.K. (1866-1939), peintre SOUTLTONOV N.T., peintre TATEVOSSIAN Ovanes K. (1889-1974), peintre TEMOUROV R.M. (1912-1991) VAKHIDOV I., peintre VASSILIEVA I.M., peintre VOLKOV Aleksandr N. (1886-1957), peintre YELIZAROV Iou. I. (1920-1974), peintre Les raisons qui ont conduit dans ces régions des artistes aussi éminents par l'ampleur de leur talent étaient des plus diverses. Les uns, poussés par l'esprit d'aventure, y venaient chercher les sensations fortes des pays lointains, l'Orient en général ; les autres tentaient de retrouver les images féeriques liées à leurs souvenirs d'enfance, d'autres encore étaient mandatés par le Comité Central du Turkestan « pour renforcer et développer la culture et les beaux-arts en Asie centrale » ; d'autres enfin avaient suivi en Asie centrale leurs maîtres, nouveaux apôtres. Venant de Moscou, de Leningrad, de Kiev ou de Sibérie, ils apportèrent avec eux les convictions extrémistes et intransigeantes et les principes artistiques qui ont donné sa physionomie unique à l'avant-garde d'Asie centrale. Le Turkestan, à la suite des capitales, se transforma en une sorte de polygone où l'on expérimentait des tendances artistiques diamétralement opposées : au réalisme des Peredvijniki (les Ambulants), qui avaient auparavant pignon sur rue, incarné par les premiers artistes du Turkestan, les nouveaux arrivants substituèrent tout un spectre de nouvelles tendances : aussi bien les traditions raffinées du Mir Isskoustva (le Monde de l'Art), que les principes du futurisme destinés à épater le bourgeois, les recherches du cubisme ou de l'expressionnisme. La situation en Asie centrale était très particulière : jusqu'au milieu du XIXe siècle, il n'y avait aucune tradition de la peinture au sens européen du terme, et au début du XXe régnait sans partage un morne orientalisme ethnographique d'une bonne qualité provinciale, et l'on assista soudain à un feu d'artifice fantastique, à un bouillonnement des plus éclatantes individualités artistiques et de courants spécifiques d'une rare intensité. Il s'est produit un bouleversement sans précédent qui n'a d'égal, par son importance et ses résultats, que l'explosion de l'avant-garde russe, avec cette différence que l'avant-garde d'Asie centrale n'a pas atteint le point extrême de l'inventivité artistique - le non-figuratif. [size=14]null[/size] Tachkent, 2003 |